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MessageSujet: « let not light see my black and deep desire » —— DEAN&AAHRON   « let not light see my black and deep desire » —— DEAN&AAHRON Time-m10Mar 28 Juin - 23:30


« Eh, Hargreaves. —— Eh, trouduc’, j’ai un prénom ! —— Ouais s’tu veux. (il soupire, agacé Aahron) On va avoir deux cadavres qui arrivent. Accident de la route, pour changer. Prépare-toi à aller les réceptionner au lieu de mater le cul des infirmières. —— En vrai, c’est le tien que je matais… j’ai fini par avoir mal aux yeux tellement tu les laisses s’effondrer. Du sport mec. DU SPORT MON GARS. » Il sourit, donne un signe de main, hypocrite et s’en va. Il n’a jamais aimé travailler ici, mais après tout, les morts lui font oublier la vie, la misère du moment, les circonstances dans lesquelles il vit. Pourquoi s’en plaindre ?

Ses pas résonnent et détonnent dans les couloirs. Il se croit maître, juge, bourreau. Il tape des fesses d’infirmières qu’il a dû déjà se faire. Noyer un chagrin entre des cuisses fermes, dans les râles de plaisir de ces femmes que l’humanité et les hommes ont abandonné et bafoué. À quoi bon lutter ? Qu’il songe et pense. Elles sont pourtant si belles les créatures d’un soir. Ces jolies poupées délavées, maintes fois rafistolées. Cette pâleur qu’engendre l’innocente candeur, perdue et désabusée. Elles sont pourtant si belles, si naïves, ces pauvres écervelées que l’on fabrique presque à la chaîne. Il éprouve de la peine, de la pitié, pour ces mijaurées laissées pour compte sur le bas-côté. « Jeudi soir Aahron ? —— Quand tu veux, où tu veux ma belle. » Le sourire se fait charmeur, incandescent et très vite, il réalise la brièveté de l’instant. Tu n’es rien Aahron, si ce n’est le miasme d’un souvenir, d’un soupir ; un bout de viande fétide. Mais il chasse très vite la pensée fugace, qu’il lui semble fatal. Le rendez-vous est pris à la volée, en catimini, par un coup d’œil qui veut tout dire. Il a l’habitude des œillades voilées, des secrets à peine masqués et il s’enterre, s’ensevelit tant qu’il le peut ; un peu plus, un peu moins. Il n’y a jamais eu de grandes différences. Tu le sais Aahron, pourquoi lutter, pourquoi combattre la fatalité ?

Et elle le chatouille, l’odeur. Familière et amère. Il sent la trahison, le poison qui coule et s’écoule dans ses veines. Il n’a pas peur, il doit savoir. Il espère avoir tort pourtant Aahron. Il aimerait tellement que ça ne soit pas vrai, mais la frayeur s’amplifie, le loup manque de rugir, mais à l’intérieur, c’est la tempête des milles et unes colères. Elle saccage et dévaste tout, sa déraison et son abnégation. Il la suit, comme un prédateur aurait repéré une proie, la faim lui tiraillant l’estomac. Et elle fait du mal, cette sensation étrange que tout part en latte. Ses convictions sur des châteaux de sable balayées par le vent. La confiance partie en éclat. Le loup reprend sa place, rapidement aux premières lueurs de la Lune qui le caressent, il réclame ses droits. Il longe les murs, dans la pénombre, dans l’apathie de la nuit parisienne ; ses pas se faisant légers et inaudibles. Il a mal, de ce qu’il croit, de ce qui pourrait être. Il souffre du silence pourtant, assourdissant dans les ruelles qu’il traverse, le regard glacial. Il entend la respiration, calme ; le palpitant qui s’affole. Il la suit toujours, cette odeur familière et amère. Et soudainement, elle cesse de l’enivrer, de le posséder. Elle reste fixe, dans les ténèbres ; il se sent suffoquer et le loup l’abandonne, à son triste sort.

« Dean… ? » La vérité l’éclabousse, il s’étrangle avec le prénom qui lui brûle la langue, l’écorche. « Mais qu’est-ce que… » Les mots se meurent aux portes de ses lèvres, ils vrillent dans sa bouche et ne veulent pas sortir. Il a mal. Si mal. « Qu’est-ce que tu faisais là-bas ? » Ça sonne comme une accusation, à tort ou à raison. Il essaie de rester lucide, de ne pas laisser le loup revenir, pour ne pas faire de mal. Il veut une explication, comprendre. Mais son esprit est fragmenté, par la colère, la rage. Et elle ravage tout sur son passage. Il serre des poings pour s’empêcher de commettre l’irréparable. Il ne veut pas, il ne peut pas. Du moins, qu’il le croit. « Pourquoi… étais-tu… là-bas ? » Petit à petit, il y arrive. Avec difficulté, mais il prend sur lui pour y parvenir. Il lui laisse le bénéfice du doute, même si la situation semble grotesque. Il rouvre les yeux pour se plonger dans ceux de son vis-à-vis, avec difficulté. La déception fait mal. Son myocarde manque des battements, il a si peur de savoir. Il n’y arrivera sûrement pas. Comment peux-tu perdre tes moyens Aahron ? Tu es plus fort que ça pourtant, tu es plus solide que les humains ? Il a laissé sa compassion l’emporter, il apprend. Il apprend à ne pas laisser passer. Et ça fulmine, son sang bouillonne et il a mal. C’est douloureux, pernicieux. Et ça lui crève le cœur d’avoir à douter, ne serait-ce qu’un peu. Il ne le connait pas tant que ça. « Ne m’oblige pas à le répéter. » Sa voix se fait plus rauque, plus entreprenante. Il exige des réponses. Et il sent la pluie qui coule, l’eau qui le recouvre tout entier, imprègne tout son être. Elle le soulage un peu. Elle le refroidit tellement son corps était devenu chaud à l’idée qu’on puisse le trahir. Il ne te doit rien, tu ne lui dois rien, pourquoi tu persistes ?

Il veut croire qu’il est possible d’avoir des affinités avec les autres. Que l’on peut se fondre dans la masse, parmi les vivants. Parfois il y croit si fort, que même la réalité ne semble pas le combler. Mama lui avait dit, qu’on ne peut pas, on n’est pas comme eux, on n’a pas le droit. Mais Aahron, il n’a pas le choix. Il a choisi cette vie-là. Celle où il déambule parmi eux, comme s’il était un des leurs. Comme si ça suffisait de leur ressemble. Mais il a mal, si mal, qu’il en oublie qu’il est à poil.
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MessageSujet: Re: « let not light see my black and deep desire » —— DEAN&AAHRON   « let not light see my black and deep desire » —— DEAN&AAHRON Time-m10Mer 13 Juil - 21:58


« - C’est quoi son nom ? je demande mollement en me grattant le lobe de mon oreille gauche. Hun hun … Karine Foulonnier, je note. J’essaie de voir ça.

A peine ma déclaration faite, je raccroche. Chose promise, chose dû. J’inspire longuement, étire mes membres douloureux et attrape ma veste. J’ai à peine une heure pour effectuer ma sale besogne. Une chance pour moi, je connais le type qui gère la morgue de l’hôpital dans lequel je dois me rendre. J’étire mes dextres qui craquent à chaque jointure, enfile ma veste et attrape mes clefs.  La route qui mène jusqu’à l’hôpital et suffisamment courte pour me permettre de l’effectuer à pieds, et de griller mon bâton à cancer. J’aspire et expire ne goulée d’oxygène et de nicotine, écrase la cigarette sous mes boots et avise la devanture de l’hôpital. J’avise ma montre, pile poil pour la pause déjeuné d’Aarhon. Je passe les allées en revue, détaillant les infirmières qui font claquer leurs talons sur l’asphalte. Je progresse lentement mais sûrement, sans donner l’impression d’être un corps étranger dans un système acariâtre. Il n’est pas rare que je traîne dans les environs, mais en vérité, je traîne ma carcasse jusqu'à la morgue dans la plus grande discrétion.

J’ai mon faux badge de la section criminelle dans la poche arrière. Sait-on jamais. Les gens s’affairent ou se traînent dans le bâtiment. Et moi je me faufile. Je suis qu’un intrus parmi tant d’autre.  Je me suis même épargné le plaisir de mon cuir qui attire trop l’œil, pour une fois. Je suis qu’un gars plutôt banal, si on excepte les tatouages qui dépassent de mes manches cette masquées par ma veste militaire. Je bifurque à un angle de corridor, accélère légèrement la cadence et me stop net en me détournant lorsque deux infirmières sortent d’un bureau. Je fais mine de me gratter le bras en fixant ma montre, le menton baissé et le visage masqué. La voie finalement libre, je tourne à nouveau les talons sur le sol qui couine sous mes bottes et pousse le battant de la porte. Comme prévu, lorsque je descends les marches qui m’amènent au niveau inférieur, je ne croise que des tables froides et des murs tapissés de portes. C’est là que ma mission est plus délicate. Il me faut farfouiller dans chaque tiroir mortuaire. J’y croise des portraits pas très ragoûtants parfois encore exposés dans leur sacs ouverts et grimace à chaque fois. J’ai beau voir ça régulièrement, il y a toujours un truc qui me dérange et qui me démange au fond du crâne. C’est dérangeant. La vie qui quitte ces carcasses. L’âme envolée. La rigidité cadavérique.

J’évite de renifler, malgré la froideur qui conserve les corps et ingurgite toutes odeurs indésirables. Jusqu’à trouver celle que je voulais. Je retire le zippe du sac pour découvrir avec effroi le visage de Karine. Un cadre de filets bruns entoure son minois aux rondeurs encore prononcées. Je lâche un juron soudain en réalisant l’affront commis par les assassins. Son sein gauche a disparu, barré par une cicatrice mortelle et sans équivoques. Le coeur a été arraché puis la plaie grossièrement cousue. Cette fille n’est qu’une gosse. Je lui donne à peine 17 ans. Elle n’a même pas encore eu le temps de devenir une femme et de découvrir des milliers d’aléas qui vont avec cet état de fait. J’inspire cette fois longuement, agrippant la fermeture pour la laisser glisser jusqu’à son nombril. Quelque chose me dérange dans le fait de bafouer la pudeur de cette défunte juvénile. Je cherche pourtant le moindre petit signe sur son bras droit, farfouillant méticuleusement en évitant de la toucher. Non pas par pudeur, mais pour éviter de laisser mes empruntes. Et c’est là que je la vois. Une trace marquée au fer rouge. Mésopotamienne.

- Fait chier ! je soupire en retirant ma main.

Enième victime d’une secte de magie noire. Encore une sur la liste. Pour une fois, le job qu’on m’a confié n’a rien d'illégal ou de douteux. Si je puis dire. Je me sens comme un anti-héros, pourtant. J’ai rien à foutre là. J’ai quitté le sentier des bons rangs depuis un moment. Mais y a un truc dans cette histoire qui me fout carrément mal. Je referme le sac, pousse la porte et me dépêche de filer à toute allure. J’ai tout intérêt à retrouver ces connards, et vite.


***


Plus tard, dans la soirée.

Je rôde ici depuis des heures. A alterner entre goinfrerie et creusement de tranchée dans le tapis d’herbe. J’ai dû vider mon paquet de clopes entièrement, lorsque je l’entends. Puis le vois. Je réalise que j’ai rôdé ici toute la nuit et que l’aurore se lève. Mais je m’attendais pas à le voir débouler comme une fleur devant moi. La queue à l’air. Et je parle pas de la plus poilue.

- Ron ? je m’étrangle en le fixant d’un air béat.

Il a l’air plutôt furieux, et malade. J’évite de baisser les yeux, légèrement décontenancé par son absence d’apparats. Et par sa mauvaise humeur. J’ai toujours eu des doutes sur Aarhon. Au fil de temps et des petits coups de main en douce qu’il me filait à la morgue. J’ai fini par le soupçonner de ne pas être indifférent à tout ce qui touchait l’occulte. Mais force est de constater qu’au vu de la lune pleine qui s’efface dans l’aurore et de sa tenue légère, que j’étais bien loin du compte.

- Attends, t’es un putain de loup-garou ? je chuchote en retirant ma veste et en l’approchant doucement. Bah merde, je me doutais bien que y avait un truc mais …

Et rebelotte Charlotte, v’là pas que ce con me gueule dessus.

- Mais ta gueule, tu veux nous faire repérer alors que t’es à poil ? je râle en lui balançant la veste en pleine figure. J’ai pas envie de retourner encore une fois en taule ! Mauvais argument.

C’est seulement à ce moment-là que je comprends, que je fais le lien entre les capacités du loup et le cheminement qui l’a conduit à se pointer jusqu’ici. C'est la première fois que je file en douce à la morgue pendant qu'il a le dos tourné.

- Oh … Ecoute, je te jure que c’est pas ce que tu crois …

Aie. Les mauvaises excuses commencent souvent comme ça.

- Mec, écoute-moi un peu avant de te mettre à cracher des boules de poil. J’suis Observateur ! Ok ? Enfin, plus ou moins. Mais je suis pas venu pour te foutre dans la merde, j’te jure.

J’inspire longuement, levant mes deux mains en l’air en priant pour qu’il arrête de me lancer des regards assassins.

- Tu veux bien me laisser t’expliquer ? J’t'assure que si j’avais su, je t’aurais parlé de tout ça avant ! ... Et habille-toi, merde. C'est trop bizarre, même pour moi. »

Honnêtement, ça m’emmerderait qu’il me croit pas. J’aime bien ce mec. Je l’apprécie beaucoup, en fait.

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Gros boulet - Ceci n'est pas la tueuse.
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PROFESSION : Serveuse/Chanteuse dans un groupe de rock, enfin, ça c'était avant le bordel, les vampires, toussatoussa.
LOCALISATION : Dans ton cul au fond à droite, connard.
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