stayin' alive. (TRISTEN)

Life goin' nowhere

Tristen & Ophélie.

(© GIF + CSS BY DISTURBED)

Quel étrange, mais sympathique monsieur. En un contexte différent, ton cœur se ratatinerait comme un vulgaire raisin sec et le vague à l’âme te submergerait de la tête aux pieds. Pour l’heure, tu ne ressens aucune honte, aucun remord, à le tenir en sandwich entre ton peu impressionnable petit gabarit et le géant mont olympien. Tout est dans l’attitude et le regard…

- Jeune fille…

- Non. Tes pattes de gueux, tu les gardes dans tes poches !

- Mais…

- Dans les poches, j’ai dis !

Quelle plaie ! Tu n’as aucune crédibilité et autorité. Survoltée, t’as les yeux aussi ronds que deux soucoupes, aussi allumée que si tu avais sniffé deux lignes de cocaïne et c’est vraiment pas la dégaine que tu cherches à lui offrir. Tu as les poings crispés, droit tenu en l’air au niveau de ta figure empourprée, parée à cogner à la moindre offensive, mais l’anticipation peinte sur ton joli visage de poupée Frisette approuve que tu n’es même pas amène de lutter contre un bébé chat dégriffé. Greluche franfreluche qui a peut-être la grâce d’un tank, mais qui n’a encore jamais levé la main sur quelqu’un. Pour des raisons purement égocentriques, parce qu’au moindre contact physique, tu risques de te retrouver en sushi et crouler aux babouches du Christ en personne. Ces saloperies de visions te cassent royalement les burnes. Tu en viens même à te demander comment tu as fait jusqu’à présent pour tenir en laisse le sympathique barbu qui laisse retomber sa garde en laissant s’échapper d’entre ses lippes ce soupir de mari qui apprend que le test de grossesse est négatif. Il est rassuré, mais a le visage aussi blanc que la couleur du même nom. Big ass problem pour toi qui veux se la jouer Rocky et détenir les informations que tu veux.

- Ça va, j’ai compris. T’es une petite autiste qui veut me vendre des tablettes de chocolats ?

- Quoi ?

- Depuis tantôt tu scandes que tu ne veux pas de contact. Et t’as l’air un peu dingue. Tu vends du chocolat pour amasser des fonds à ta fondation ?

Tu vois, là, il aurait été propice que tu lui balances ton poing à la figure, mais tu te contentes de mollement laisser retomber tes bras le long de ton corps et de hausser les sourcils, complètement ahurie.

- Écoute-moi bien, Père Fouettard, je ne suis pas là pour te vendre quoi que ce soit. Ce qui m’intéresse, c’est le médaillon que tu tiens en tes mains.

- Oh ! Cette breloque ? C’est un cadeau que je vais offrir à ma femme. Elle aime les bijoux.

- Tant mieux pour elle, mais il y a un problème. Ce collier m’appartient.

- Ah, bon ?

- Si.

- Vraiment ?

- Absolument.

- Prouve-le.

- Mes initiales sont gravées sur le revers de la médaille.

Incrédule, le sympathique monsieur s’apprête au jeu et constate qu’effectivement tu dis la vérité.

- Ce collier appartenait à ma mère, qui lui a été offert par ma grand-mère, qui elle l’a reçu de mon arrière-grand-mère… qui elle---

- Ça va. Ça va. J’ai compris, pas besoin de me retracer ton arbre généalogique. Je savais que cette histoire d’aubaine était une arnaque.

- Une… aubaine ? Mais comment vous avez eu c’collier, d’abord ?


Elle est grillée, la meuf, qu'elle se pointe le pif et vous allez régler ceci réglo. Sans flics. Entre elle et toi. Qu'elle sorte de sa gite, le petit animal aquatique nocturne !