ALEGRIA ☼ Salut à tous les hommes libres, salut à tous les apatrides, salut à toi la Bertaga, salut aussi à la Banda ! ...

Alegria n'est pas une jeune femme qui passe inaperçue. Et par chance on la remarque bien plus souvent pour son allure de bimbo et les innombrables tatouages qui recouvrent la quasi-totalité de son corps, que pour ses dons de magicienne. Il faut dire que la jeune femme a été à bonne école et qu'elle n'utilise donc pas ses pouvoirs à tord et à travers. En effet lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, on lui a bien fait comprendre que la magie était un cadeau du ciel et qu'elle ne devait donc utiliser cette dernière de façon réfléchit. Ah ! Oui ! Si je me permet de parler de "cadeau du ciel" c'est parce que la jolie blonde ne pratique pas la sorcellerie. Car ses pouvoirs à elle ressemblent surtout à ceux des anciens druides. La señorita est donc une experte en création de potions, de baumes et d’onguents magiques tous fabriqué grâce à des produits sains et naturel. (Et non, la miss ne va pas essayer de vous vendre du bio, ce n'est pas son genre).

Enfin... Depuis qu'elle vit à Paris, la belle tatouée à un peu de mal à préparer quoi que ce soit... puisque la capitale n'est pas vraiment connue pour l'immense diversité de sa faune et de sa flore.

En vérité on a apprit à l'andorrane que ses pouvoirs venaient de Abellio, Barhossis et Molox. Trois divinités pyrénéennes vénérées par les anciens celtibères. Grâce à Abellio, la musicienne a la capacité d'ôter l'angoisse et la tristesse en un seul toucher. La blonde n'a donc pas usurpé sa réputation de rayon de soleil ambulant. Néanmoins, faites attention, puisque si Alegria peu faire disparaître les peines et les angoisses, elle est également capable du contraire. Mais elle est conscience de la dangerosité de cette aptitude et elle ne l'a donc jamais utilisé. Barhossis et Molox eux, lui permettent d'entrer en communication avec les animaux qui l'entourent... du moins avec ceux assez intelligents pour pouvoir converser. C'est pour cette raison qu'elle est aussi proche d'Hannibal, son berger des Pyrénées (vous savez Belle, dans Belle et Sébastien).

JUILLET 1972

Alors que le soleil commençait à éclairer Andorre-la-Vieille, Alegria entra discrètement dans le bureau de son père. Enfin discrètement, c'est un bien grand mot. Car avec son t-shirt Dragon Ball Z orange,  l'enfant de dix ans passait difficilement inaperçue. Néanmoins il se faufila jusqu'au pupitre et s'amusa à s'asseoir sur le grand fauteuil en cuir. Monsieur Dallerès était un homme politique important en Andorre et il s’absentait parfois plusieurs jours pour parler affaires, alors lorsqu'il n'était pas là, la petite blonde squattait clandestinement son bureau, pour pallier quelque chose, sans doute le manque d'affection parentale. Installée comme un pacha, la préadolescente commença à feuilleter les pages d'un bouquin qui était posé sur le bureau en face d'elle. Il s'agissait d'un livre extrêmement ancien écrit dans une langue qui lui semblait incompréhensible - du latin - mais en regardant bien, elle aperçut le visage d'Abellio, le drôle de personnage que sa mère lui avait montré sur une des façades de l’Église Saint Avetin, curieuse comprit donc que l'ouvrage parlait des anciens dieux des Pyrénées, un sujet un peu obscure, que ses parents adoraient.

Mais alors que la jolie petite Alegria se sentait comme attirée par le livre, la vieille et lourde porte du bureau grinça et son père apparu dans l’entrebâillement de la porte.  Dans un premier temps l'enfant sursauta, car le visage du nouvel arrivant était dans l'ombre, à cause des rayons du soleil qui s'était levait il a seulement quelques heures. Puis après une ou deux secondes, elle reconnu la silhouette de son paternel qui s'approchait d'elle et la souleva pour la prendre dans ses bras et l'embrasser sur le front. « Petite curieuse ! Tu sais bien que tu n'as pas le droit d'entrer ici... sois patiente et un jour tu connaîtras tous mes secrets. Tu es ma fille après tout ! » Alegria se contenta de sourire et d'embrasser la joue hirsute de son vieux. Elle n'avait pas vraiment comprit cette histoire de secrets ect. Elle ne savait pas que ses parents connaissaient une magie rare et ancestrale, autrefois farouchement gardée par les druides de la région. Non, la gamine était simplement heureuse d'avoir attiré l'attention du politicien et de pouvoir passer du temps dans ses bras. Une chose qu'elle faisait rarement...

Décembre 1982

« Tu es une sorcière ma fille... »  Le père d'Alegria lui annonça ainsi, sans prendre de gants, sans essayer d'emprunter un quelconque moyen détourner. La principale intéressée, elle, resta bouche bée, en vérité elle s'était toujours posée des questions. Notamment parce que son contact avec les animaux était particulier, on lui avait toujours dit qu'elle avait un lien unique avec les animaux, que c'était presque comme si elle pouvait communiquer avec ces derniers. A l'époque elle pensait qu'il s'agissait uniquement de flatteries ou d'une drôle d'impression, mais tout cela était bel et bien réel.

Un petit peu choquée, Alegria resta assise, que dis-je affalée sur le fameux fauteuil en cuir situé dans le bureau de son père. C'était donc ça les secrets dont il lui avait parlé dix ans plus tôt ? Il était donc au courant de sa "différence". Pendant quelques instants, l'andorrane se demanda pourquoi, pourquoi elle n'était pas une jeune fille comme les autres, pourquoi le destin avait fait d'elle une créature de contes de feu, un monstre de foire. Puis elle repensa à sa grand-mère, une vieille dame fantastique qu'elle ne voyait qu'une ou deux fois par ans, que beaucoup voyaient comme une sorcière mais qui malgré cela assumait totalement sa différence. Alors plutôt que de jouer à l'adolescente outrée, la blondinette décida de s'inspirer de sa Àvia (grand-mère en catalan) et d'utiliser ces dons comme une façon de se démarquer et de devenir quelqu'un d'unique et passionnant.

Décembre 1985

Les années s'étaient écoulées et Alegria avait perdu son statut de petite fille parfaite, en effet son adolescente elle était tombée folle amoureuse d'un rockeur un petit peu Punk. Un londonien installé dans le Sud Ouest de la France, grâce à lui elle avait découvert la musique Rock et s'était mise à écouter de la musique rock et s'était découvert une passion pour le tatouage. D'abord témoin, la blonde s'était finalement transformée en une véritable tableau humain au corps recouvert d'une dizaine de tatouages. Elle avait l'impression d'être une sorte d’œuvre d'art sur pattes. Malheureusement cette vision n'était pas partagée par ses parents qui l'avaient plus ou moins reniés en voyant son nouveau look. Son pauvre père avait d'ailleurs tenté de l'envoyer chez un dermatologue new-yorkais pour qu'elle se fasse enlever toutes ces bêtises, mais elle refusa cela et après avoir été abandonnée par son fameux petit copain motard, elle quitta les Pyrénées pour s'installer à Paris.

Là-bas elle utilisa l'argent qu'elle avait hérité de sa grand-mère pour s'acheter un appartement ainsi qu'un petit local. Ce même local qui aujourd'hui lui permet de vivre et de mettre en avant des petits groupes français. Mais la fortune n'est pas la seule chose que la Dallarès a hérité de sa grand-mère. Celle-ci lui légua également un énorme livre en cuivre dans lequel on trouvait un tas de sortilèges utilisés par les anciens druides et par les prêtresses d'Abellio. Désireuse de pouvoir dompter son pouvoir et d'en apprendre plus sur ses origines familiales, grâce à sa Àvia, elle était devenue une vraie femme, une femme unique, mais qui malheureusement ne plaisait pas à ses parents. .

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