Meeting with Evil
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 Meeting with Evil

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MessageSujet: Meeting with Evil   Meeting with Evil Time-m10Ven 10 Juin - 21:25


   
Le meilleur moyen de se délivrer de la tentation est d'y céder
Ethain & Willow

Je pouvais sentir l’énergie traverser leurs corps, les quelques êtres surnaturels dégageait une puissance qui m’attirait inévitablement. Je les voyais discuter, rire, s’embrasser, boire en tout insouciance. Cette sensation était tellement étrange et inconnue pour moi. Je me souviens de mon ivresse quand je consommais des pouvoirs, de mon indifférence à la souffrance des autres, de mon excitation quand j’avais beaucoup de puissance. Mais cette insouciance, ce bonheur sans prix, je ne me rappelais pas avoir ressenti ça au cours des dernières années. C’est étrange de voir comme quelque chose d’inconnu peut nous manquer.

Je saisis mon verre et bus une longue gorgée. J’avais soif d’autre chose, et l’alcool ne me contentait pas. J’avais envie de poser mes mains sur un corps chaud, et sentir la puissance envahir chacune de mes cellules, réchauffer les pores de ma peau, accélérer mon cœur et gonfler mes poumons. Je serais prête à vider une personne, sans ménagement, de toute l’essence qui maintient son corps en vie.

Je me sentais coupable et horrible de pouvoir faire ça à un autre être humain. Combien de famille avais-je détruite ? Combien d’enfants avais-je laissé orphelin en plus de moi-même ? J’étais habitée par un monstre qui ne dort jamais vraiment, qui m’épuise jour après jour, et qui fait de moi un être cruel et égoïste.

Je vidais mon verre d’une traite et saisis ma veste. Je descendis de mon siège de bar et enfila mon cuir noir. Je sortis mes longs cheveux roux du col tandis que j’approchais de la porte. La tête baissée, ne faisant pas réellement attention à où je marchais, ni vers qui je me dirigeais, je me choquai à une personne imposante. Je fis quelques pas en arrière en me tenant le front tandis que mon interlocuteur ne sembla pas frémir au petit choc de ma tête contre son corps. Je relevais les yeux tout en m’excusant :

- Mince, je suis désolée, je ne regardais pas où j’allais, je…

Je m'interrompais alors que je découvrais l'homme dans lequel j'avais buté. Je connaissais ce visage. Cet homme brun, à la carrure imposante était déjà venu à ma rencontre. Je pouvais ressentir toute cette énergie si particulière qui se dégageait de son être. Il était venu à ma rencontre une première fois, dans un café, un matin où je revenais de ma course à pieds quotidienne et prenait ce doux breuvage avec une pâtisserie tellement française que l’on appelle un croissant. Il m’avait d’abord abordé comme quelqu’un de normal, alors que nous faisions tous deux la queue jusqu’à la caisse, puis très vite, et je ne sais comment, il m’a avoué pouvoir m’aider. Je n’avais pas tout de suite compris en quoi il voulait m’aider, peut être en découvrant la ville ou les coutumes de ce pays si différent de celui où j’ai grandis, mais il faisait bien référence à ma dépendance à la magie. J’avais essayé de couper court à la conversation, mais il avait insisté m’assurant qu’il était lui-même dans le même cas que moi et qu’il savait comment m’aider à me contrôler. Prenant peur, j’avais quitter la file puis le café, en marchant puis courant jusqu’à mon appartement.

Maintenant que je l’avais devant moi, je me rendais compte que je ne connaissais pas son nom, que je ne savais rien de sa personne, de ce qu’il était en réalité, ni comment il était au courant pour moi. Bien que j’avais peur de cet homme, j’étais poussée par une certaine curiosité mais aussi par l’envie de pouvoir me contrôler, d’enfin vivre sans ce manque permanent et dévorant. Je ne pensais pas être en mesure de lui faire confiance, et même si j’étais capable de l’utiliser, je pensais qu’il fallait me raviser en partant rapidement.

- Eh bien, bonne soirée à vous. Encore désolée, dis-je hésitante.

Je baissai la tête, et tentais de le contourner rapidement pour atteindre la porte. Je ne devais toucher personne, ne parler à personne, et une fois chez moi, tout irait bien.
   

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Meeting with Evil   Meeting with Evil Time-m10Sam 11 Juin - 19:48



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Tenue correcte exigée, ça n’avait pas raté. D’un geste habitué, il rabat le col de sa chemise blanche et resserre négligemment le nœud de sa cravate. Parce qu’il n’est pas parfait, il est loin d’être parfait et il saura vous remettre en place si jamais vous osez faire une réflexion sur sa cravate à moitié serrée. Parce qu’il n’est pas parfait et n’a pas la volonté de l’être, au mieux ça ne les fera que parler. Grand bien leur fasse, il n’en reste pas moins badass et plus riche qu’ils ne le seront jamais. D’une main, Ethain attrape sa veste de costume et l’enfile sur ses épaules, donne un rapide coup de main pour balayer les éventuelles poussières qui daigneraient se poser puis il quitte les lieux, le son de son flipper en marche derrière lui. Il a des choses importantes à faire ce soir. Le Nighstar club, un endroit dans lequel il ne songerait à mettre les pieds, mais même s’il ne peut réellement l’expliquer il sait qu’elle est là, qu’elle se trouve en ces lieux. Tellement de possibilité, diablesse de volonté qui le pousse un peu plus à vouloir la contaminer. Le pouvoir, son pouvoir, est la plus douce des mélodies entendue jusqu’à lors. Tant de possibilités prisonnières d’un seul être au visage d’ange et aux boucles couleur de feu. Willow est tellement loin de connaître le bonheur de pouvoir contrôler un pouvoir comme le sien, de le sentir s’échapper de ses mains et être capable de tout arrêter à tout moment. Prendre le temps, sentir la magie ou l’essence de l’autre s’extirper de sa carcasse humaine, arrêter et le refaire autant de fois que possible. S’en nourrir sans tuer. Oh oui, pour sûr, elle en serait capable. Et peut-être même bien plus. Allez savoir. Ses déboires passés, il les connait, il a fouillé il a fouiné. Il suffit juste d’un peu d’argent et de bons contacts pour obtenir ce qu’on veut. Oh bien sûr, un soupçon de persuasion, mais avec lui ce n’est jamais bien difficile, quand il souhaite réellement quelque chose.

C’est d’un air hautain et un sourire mutin qu’il passe les portes du nightclub, sous le regard du videur qui ne fait pourtant là que son boulot mais qui n’ose moufter, comme si inconsciemment il savait. Comme s’il sentait. Chaussures de luxe aux pieds, le sorcier avance et pénètre en ce lieu de perdition, de joie exultée et peut-être même parfois… Bien plus. Il n’en connait pas l’endroit comme sa poche, préférant de loin la vue de sa terrasse sur la tour Eiffel ou ses propres fêtes restreintes qu’il organise lui-même. Non pas qu’il en fasse très souvent, mais ce genre de lieux bondés de monde, ce n’est pas franchement son dada favori, qu’il aime se faire remarquer ou non. Alors il s’assoit dans un coin, reclus dans l’ombre tout d’abord, mais ce n’est que pour mieux observer, et alors il la voit entre deux spots qui dansent et éclairent la piste. La chevelure aux couleurs de feu. Il le lit sur ses traits, cette envie, ce manque qui lui crève les yeux. Il le lit si bien qu’il ne peut se retenir de sourire en tapotant des doigts sur la table, jambe repliée au-dessus de l’autre et presque affalé dans son siège de cuir. D’un œil avisé, il ne cesse de la regarder jusqu’à ce qu’elle ne commence à bouger. Elle va s’en aller. Trop de pression, de tentation. Oh toi, vil addict du pouvoir, ne vois donc tu pas quel mal la ronge ? Ne vois-tu pas que ton jeu n’en sera que des plus pernicieux ? Est-ce là donc tout ce que tu veux ?. Oui. Assurément. C’est à cet instant qu’il sort de sa torpeur et attrape son verre de martini blanc entre les doigts. Il se redresse et s’avance entre les corps qui s’enlacent et s’embrasent. Il avance, en silence, quelle putain de mécréance.

De la porte il s’en approche, parfait timing car la voici qui fait de même, sans regarder. Un, deux, trois, le pas de trop et elle le heurte. Le liquide est conservé à l’intérieur du verre et il la fixe de ses ébènes impassibles alors qu’elle s’excuse et relève ses prunelles éclairées dans les siennes. Qu’elle coupe court ne le surprit pas, bien au contraire, c’était là tout le jeu qui commençait enfin. Elle le contourne et lui reste fixe, immobile, il ne bouge pas, jusqu’à ce qu’elle ne passe à sa gauche et qu’il ne se saisisse de son poignet pour la retenir. Il fixe droit devant lui, la foule qui danse, ces corps qui bougent, s’enlacent et s’embrasent. C’est comme sentir sa peau picoter à son contact, mais il ne bouge pas et porte le verre à ses lèvres avant d’enfin daigner tourner la tête vers elle, l’air sérieux.

« Tu le sens n’est-ce pas ? ». Un sourire en coin apparait au bord de ses lèvres. « Le pouvoir qui circule dans mes veines. Tout ce dont je suis capable. Tu le sens, ça fourmille et ça te crève d’envie. On sait tous les deux que tu donnerais tout pour ressentir ne serait-ce qu’un goût de ce dont je suis capable. Tester mes habilités, te nourrir d’elles. Ne serait-ce qu’un peu. Un soupçon de pouvoir. ». Il n’attend pas qu’elle s’arrache de son emprise pour l’y en détacher et se séparer d’elle. D’une traite il termine son verre et le pose sur le plateau d’un barman ambulant qui passait par là. Il la libère. « Libre à toi de partir, caramel, mais un pouvoir comme le tient ne sera jamais dompté sans un minimum d’entrainement et de pratique pour l’arrêter. Cette envie te bouffera toute ta vie, crois-moi je sais ce que c’est, je te l’ai déjà dit. Pour en être le maître tu dois prendre le pas sur le pouvoir. La force… Tu ne la trouveras pas en simplement refoulant ce manque qui te ronge de l’intérieur. Car tôt ou tard tout recommencera, et ce sera ce manque qui finira par te bouffer toute entière. ». Il sourit et hausse les épaules, mettant soudainement ses mains dans les poches de son pantalon noir hors de prix et parfaitement repassé. « Le choix est tien, on peut discuter ou tu peux passer ton chemin. Mais si tu t’en vas, ne daigne pas venir frapper à ma porte demain. C’est une proposition que je ne ferai pas une troisième fois. ». Sur ces mots, il s’éloigne et va retrouver la place qu’il occupait peu de temps auparavant et il commande l’une des spécialités : le cocktail du chef, juste pour avoir ces espèces de bracelets fluorescents une fois qu’on les a craqué. Les couleurs, c’est fun.

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MessageSujet: Re: Meeting with Evil   Meeting with Evil Time-m10Sam 11 Juin - 21:20


 
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Alors que je le contournais en détournant le regard vers la sortie, je sentis sa main froide entourer mon poignet. Ma respiration s’arrêta, tandis que je pouvais sentir dans la paume de sa main, toute la puissance que je serais en mesure d’absorber. Je pouvais sentir ses pouvoirs, sa nature de sorcier bruler dans son être et appeler le mien. Il approcha son visage de moi, et je frissonnais tandis qu’il me parlait, me décrivait ce que je ressentais.

- Tu le sens n’est-ce pas ? le bruit autour de nous s’estompa pour que toute mon ouïe ne se concentre que sur sa voix. Le pouvoir qui circule dans mes veines. Tout ce dont je suis capable. Tu le sens, ça fourmille et ça te crève d’envie. On sait tous les deux que tu donnerais tout pour ressentir ne serait-ce qu’un goût de ce dont je suis capable. Tester mes habilités, te nourrir d’elles. Ne serait-ce qu’un peu. Un soupçon de pouvoir.
- Crois-moi, si je posais ne serait-ce qu’une paume sur toi, tu n'aimerais pas ressentir toute ton essence s’échapper de ton corps pour combler le mien. Tu sentirais toute ta vie s'échapper lentement, et tu ne serais en mesure de rien contre moi.

Il pouvait sentir toute l’agressivité et la menace dans ma voix et pourtant, il continua, se permettant de m’appeler par des petits mots qui ne lui était pas autorisé. Ma mâchoire se serra, je resserrais mes poings pour ne pas dévoiler mes mains tremblantes. Il m’exaspérait, et pourtant, au fond de moi, quelque chose en lui m’attirait. Je voulais plus que tout apprendre à contrôler ce don qui me dévorait et tuait sans ménagement, je voulais qu’on m’aide à être différente et à me maitriser. Pouvait-il réellement le faire ou n’était-ce que des paroles en l’air ? Quelque chose en moi me demandait de le découvrir, de tenter ma chance.

Je regardais cet homme mystérieux et hautain finir son verre rapidement, le déposer à la volée sur le plateau d’un barman qui passait par là. J’observais les traits de son visage, ses fringues hors de prix parfaitement taillée et surement repassée par des petites mains qu’il payait une misère pour faire toutes les tâches ingrates de son domicile. Je le haïssais, il m’exaspérait, et c’était physique. Mais au fond, pourquoi avais-je une telle réaction ? Etait-ce finalement parce que, comme il me le disait, il avait le pouvoir de changer ma vie ?

Il me mit en garde, m’indiquant que c’était la dernière fois que sa proposition tenait, et que si je passais cette porte je ne pourrais plus revenir sur mes pas. Si demain, je redevenais incontrôlable et folle, je n’aurais plus aucun moyen d’accéder à la maitrise qu’il indiquait pouvoir m’apporter.

Alors qu’il s’éloignait de moi, je détournais la tête vers la sortie une nouvelle fois, hésitante. Je pensais à Asgeir, qui me poussait à devenir moi-même, qui m’indiquait que cette personne en manque n’était pas ce que j’étais, qui m’assurait que je pouvais me trouver. Je me rappelais la mise en garde de Catherine qui m’avait prévenue à mon arrivée à Paris que je n’aurais pas de troisième chance et surtout, je me rappelais ma solitude. Cette solitude envahissante et dévorante qui m’accompagnait chaque jour, qui faisait partie intégrante de moi. Je détestais cette vie de recluse, cette appréhension qui me saisissait à chaque fois que je croisais du monde. Je n’arrivais plus à respirer correctement avec cette addiction qui m’étouffais et qui me rappelait à chaque seconde mes actes passés. Le dilemme en moi qui s’sévissait jour après jour m’épuisait. Je ne dormais plus, je ne souriais plus, je ne sortais plus, en bref, je ne vivais plus. Je ne pouvais m’accommoder encore de cette vie de survie exclusive, de cette vie de tentation et de manque. Il fallait que j’agisse, que je prenne les choses en mains. Au fond c’est ce que tout le monde attendait de moi.

Je tournais mes talons aiguilles et marchais jusqu’à la zone privée du beau brun. Alors que le serveur arrivait avec un cocktail rempli de petits bâtons lumineux à casser, je saisis le verre et le porta à mes lèvres avant de m’asseoir aux côtés de l’homme qui me faisait une offre bien alléchante. Je plongeais mes grands yeux verts dans les siens tout en gardant à la main son verre, et fit abstraction de tout ce qui nous entourait, comme porté par une alchimie nouvelle, une excitation débordante, l’adrénaline produite par les possibilités et le challenge qui s’offraient à moi.

- Qu’est-ce que tu veux en échange de ton aide ? Je sais que tu ne me proposerais pas ton aide gratuitement.

Je plantais mon regard dans le sien. Je pouvais sentir à travers chacune de ses inspirations et expirations la magie qui se dégageait de son corps. Je pouvais sentir la puissance qui, brassée par son cœur, parcourait ses veines et animait son corps. J’avais envie de le toucher, de sentir ses pouvoirs traverser ses veines, ses pores, pour transpercer ma peau, mes muscles et mon sang. Je n’avais jamais réellement rencontré d’autres sorciers en dehors de ma famille, et celui-ci semblait avoir acquis de l’expérience ce qui le rendait attractif à mes yeux. Au-delà du bel homme classe et sexy, je voyais en lui une source d’énergie délicieuse dont j’aimerais me délecter. Une sorte d’attirance physique et charnelle qui dépassait ce qu’un humain pouvait ressentir. J’étais électrifiée par la came dans ses veines avant même d’y avoir gouté. Et il fallait dire que l’emballage n’était pas dégueulasse non plus.

 

 
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MessageSujet: Re: Meeting with Evil   Meeting with Evil Time-m10Dim 12 Juin - 20:52



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Crois-moi, si je posais ne serait-ce qu’une paume sur toi, tu n'aimerais pas ressentir toute ton essence s’échapper de ton corps pour combler le mien. Tu sentirais toute ta vie s'échapper lentement, et tu ne serais en mesure de rien contre moi.

Il sourit l’impétueux. Il penche la tête sur le côté l’arrogant, et nullement impressionné, il continue. Cela ne veut pas dire qu’il ne la prend pas au sérieux. Cela ne veut pas dire qu’il ne sait pas ce dont elle est capable, bien au contraire, il n’en est que trop bien au courant. Il dispose toutefois de plusieurs cartes dans ses manches, et il ne compte pas les divulguer. Si lui sait, elle, l’ignore. En apparence il n’a que la trentaine, qui pourrait soupçonner derrière tout cela la stricte vérité ? Qui pourrait deviner quel pacte ignoble il a pu commettre par le passé pour toucher du doigt un soupçon d’éternité. Est-ce que cela fait de lui un monstre ? Non, Ethain aime juste la vie, il aime juste vivre au point de profiter de tout. Il veut trop de chose, trop de pouvoir pour se permettre de mourir si tôt. Le pouvoir, c’est exactement ce qu’il est venu lui proposer ce soir pour la seconde fois. Il n’y aura pas de troisième et il sait se faire entendre. Les mots franchissent le seuil de ses lèvres avec une facilité déconcertante. La fierté émane de son être tout entier, le rend ce qu’il est aux yeux du monde, simple jeu qu’il ne joue qu’à moitié. Il se sait certainement pas surpuissant, mais il ne se considère pas comme en bas de l’échelle non plus. Il est cet entre-deux qui veut rejoindre les cieux pour briller. Briller de mille feux. Pour que plus jamais on le rabaisse. Sûrement cherche-t-il à combler un vide, Ethain, dans son attitude et ses actes. L’argent ne fait pas le bonheur à ce qu’on en dit, mais chez lui, nullement ça ne se lit tellement il exulte. A la fin de sa tirade seulement sa main la libère de son entrave. Le verre vide est posé sur un plateau avec la grâce d’un paon et sans perdre une seconde de plus, c’est les mains dans les poches qu’il s’avance vers sa table occupée précédemment, ayant même pris le temps de commander le cocktail du chef.

Assis comme une véritable poule de luxe qui exhibe sa richesse aux yeux du monde, le sorcier attend sans attendre, ne montre aucun signe de contrariété ou d’angoisse à l’idée qu’elle ne vienne pas. Il est sérieux, si elle passe son chemin il n’ira plus l’embêter, mais en silence il attendrait le moment où elle perdrait totalement pied, ravagée par le manque et l’insolence, la douleur et l’aisance. Perdue dans les limbes de l’indifférence. Mais voilà, il semblerait que Providence soit avec lui ce soir, en même temps, son offre est des plus alléchantes et il le sait. Au même instant, alors que les talons aiguilles claquent jusqu’à sa table, le serveur en fait de même avec son cocktail qui sera bientôt illuminé par ces superbes bracelets à faire craquer. Ce fut sans compter sur l’action de Willow qui, sans même demander, s’empare du grand verre et y trempe délicatement ses lèvres sans cesser de le dévisager. La réaction d’Ethain est immédiate, presque épidermique et c’est avec surprise et les sourcils froncés qu’il l’observe se faire plaisir avec son cocktail. Mal élevée. Bougresse. Mais parce qu’il est bien élevé, lui, le sorcier se contente de ne pas bouger et la laisse venir s’asseoir à ses côtés. Elle non plus n’est pas hideuse à regarder, mais avec ce qu’elle vient de faire il n’a clairement pas l’envie d’user d’humour à cet instant très précis. Oui, il n’aime pas trop qu’on fasse mumuse avec ses affaires, surtout pas quand ça concerne des bracelets à craquer phosphorescents. Avec dédain, il l’observe, ne la quitte pas des yeux quand elle espère reprendre un peu de l’ascendant dans la conversation. Lui se fait l’insatiable patient qui demeure immobile et maître de soi, presque indifférent de son acte. Il en oublierait presque qu’il a gagné une manche, Ethain, juste à cause de ce grand verre qu’elle détient toujours en sa main délicate. Les boucles rousses redescendent en cascade sur ses épaules, il doit bien avouer qu’elle est plutôt belle Caramel, en plus d’être, malgré tout, dangereuse.

Elle est la première à ouvrir la bouche des deux, le sorcier restant silencieux depuis son entrée en scène. Il la laisse profiter de sa toute petite, micro victoire et seulement à cet instant il se redresse et se rapproche du corps féminin. Avec lenteur il se penche et avance sa main, juste assez pour la poser sur son cocktail. Leurs doigts se frôlent presque et bien qu’il ne tire pas, il ne cesse de plonger ses ébènes en ces émeraudes.

« Ce que je veux en échange ? C’est simple comme le cocktail que tu tiens dans ta main, Caramel. ».

Il sourit et s’en suit alors une lutte muette pour celui qui récupérera ce fameux cocktail. Il maintient la distance brisée, son souffle beaucoup trop proche du visage féminin. Il n’est pas là pour séduire mais on ne peut pas dire qu’il n’ait pas envie de s’amuser un peu.

« Disons juste que tu me seras plus utile une fois que tu auras le contrôle sur ta chère capacité. Vois plutôt ça comme un échange de bon compromis. Je t’aide à enfin vivre sans craindre de te laisser dépasser par cette faim dévorante, et en échange, je ne te demanderai qu’un seul service. Tu m’en devras une, en gros. ». Il lui sourit et recule seulement son visage du sien. « Pour ce qui est du cocktail, il est évident qu’il ne fait pas parti du marché. ». Et il tire enfin sur le verre pour le récupérer et se recule dans le dossier du fauteuil en cuir, verre en main qu’il dépose sur la table basse et en extirpe les bâtons qu’il commence déjà à faire craquer. Il ne la regarde plus, concentré sur sa tâche, l’un d’eux prenant déjà une couleur bleue absolument divine. « Alors, toujours intéressée Caramel ? ». Il craque le deuxième. « Je n’ai pas toute la nuit tu sais… ». Un nouveau sourire éclaire son visage tandis qu’il tord le premier bâtonnet bleu et l’enfile à son poignet. Le deuxième, jaune, est déposé dans le cocktail, suivi du troisième, vert. Le quatrième, lui, de couleur rouge, Ethain le garde en main et se retourne alors vers elle. « Sache, que ta petite menace de tout à l’heure est très véridique en réalité. Je n’aimerais pas me sentir vidé de ma force et de mon énergie, ou même de mes pouvoirs. Mais sache également qu’il est très facile de juger un livre sur sa couverture, mais beaucoup plus difficile de savoir ce qui se cache réellement à l’intérieur. ». Autrement dit… Il ne pourrait pas empêcher son pouvoir à elle de s’exprimer, mais il détenait dans ses manches beaucoup plus que de simples cartes, et qui plus est, il avait de l’expérience en ce qui concernait l’annihilation. Douce ou violente. Ce n’est qu’après avoir craché cette information à ne pas prendre à la légère qu’il lui tend le bâton fluorescent rouge.

« Maintenant que ceci étant dit, attrape ça, si tu marches. Tu as de la chance je suis plutôt disposé à t’en donner un malgré ton arrogance. ».

Oui, le coup de lui piquer son cocktail, c’était vraiment… Rude.

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MessageSujet: Re: Meeting with Evil   Meeting with Evil Time-m10Mer 2 Nov - 10:05

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