Annabelle Lafont

Si tu es un humain sans aucun don particulier, contente-toi de nous noter le caractère. Dans le cas contraire, explique-nous combien tu es spécial.
Si tu es un démon, alors n'hésite pas à nous parler également de tes pouvoirs, tes forces et aussi tes faiblesses. Si ton apparence change quand t'éternue, note-le également. Si si, je t'assure que c'est intéressant.
Si t'es une potentielle, beh on sait déjà de quoi t'es capable. Donc t'es à la même enseigne que les humains, parle-nous simplement de ton caractère.
T'es une sorcière? C'est bien. T'a des pouvoirs particuliers, à part celui de faire flotter les crayons, on t'écoute mon canari. Une particularité ? Dis-nous tout.
Les loups-garous... aller, on va te mettre dans le même panier que les humains en espérant que ça ne soit pas la pleine lune.
Les vampires, de façon générale, n'ont pas de dons spéciaux. Mais si pour une raison obscure tu en as ... parles-nous en. Dans le cas contraire, va rejoindre la longue file des humains. Seul ton caractère nous intéresse dans cette partie-là.

Annabelle était une fille normale dans une vie normale. Elle vivait dans une famille pas vraiment affectueuse. Les membres s'appréciait, mais ne le montraient pas. Sa relation avec sa sœur était souvent tendue, elle lui tapait souvent sur le système. Pour autant ça reste sa petite sœur et elle veillait à ce que personne ne lui pose souci. C'était son rôle de grande sœur. Par moment elle se demande ce que serait sa vie serait plus facile avec un frère à la place de la sœurette. Depuis son internement, elle n'a pas pardonné le geste envers ses parents. Elle est plutôt rancunière en fait.
Durant son enfance elle s'est réfugiée dans les livres, qui lui apportaient un moyen de s'évader le temps de la lecture loin de son quotidien. Elle n'a jamais eu beaucoup d'amis mais ça lui a toujours convenu. Et côté cœur, c'est un peu pareil. Elle a toujours fait tourner les têtes, mais son côté exigent a tendance à faire tourner court ses relations, faute d''éléments qui la surprenne comme du courage, une force morale ou physique, une originalité. Au fond un prince charmant des temps modernes. Les relations actuelles lui semblaient si ennuyeuses qu'elle préféraient rester parmi ses livres à faire son rat de bibliothèque. Et si on rajoute le dernier événement d'ordre  lycanthropie, elle est devenue plus solitaire, plus résignée, plus angoissée par ce qui pourrait advenir d'elle avec ses transformations, si elle en venait à faire des victimes. Et son petit séjour à l’hôpital psychiatrique l'a marqué.ça lui a ouvert les yeux sur un monde différent, une autre réalité, sombre parfois perturbante.
 Elle continue malgré tout sa vie, fait tourner la bibliothèque où elle se montre la plus serviable et à l'écoute possible, disponible, se mettant en quatre pour fournir ce qu'on lui demande. Et sa curiosité l'aide beaucoup, lui permettant de suivre les dernières tendance littéraires, se renseigner sur un sujet en particulier qui se pose à elle au gré de son quotidien. Son dernier intérêt  était les affaires parlant d'attaque d'animaux avec morsures. Elle avait eu besoin de savoir si elle était la seule à avoir subit cela dans les environs, ou plus loin, récemment. Et parfois sa curiosité peut l'emmener vers des dangers insoupçonnés.  Comptez sur elle pour qu'elle soit franche avec vous.
Lorsqu'elle a du temps libre à perdre durant ses heures à la bibliothèque il n'est pas rare de la voir cogiter sur des mots croisés ou autre jeux du même style. Parfois on peut la trouver aussi avec son walkman, faisant tourner ses cassettes audio favorites.

/!\ Le staff vous laisse une grande liberté quant aux pouvoirs de vos personnages et la façon dont vous les présentez, néanmoins, nous veillerons à ce qu'il n'y ai pas de "gros bill". /!\

C'est par ici qu'on signe les autographes... Ah non, en régit on m'annonce que ce n'est pas ça. Attendez... ah oui, c'est ça! C'est dans ce coin-là qu'on raconte son histoire! Donc allez-y, lâchez-vous! On vous laisse carte blanche. Si tu veux nous la raconter en rime, tu peux. Si tu veux nous balancer ton journal intime dans la face, libre à toi! Dans le fond, on veut juste savoir si tu es comestible. Dans le fond on veut juste apprendre à te connaître! Pour mieux te juger. Pour mieux t'aimer!


La salle lugubre et sombre se présentait devant moi, par delà les vieux barreaux grisâtres. Assise sur le banc accroché au mur de la cellule, j'attendais, fébrile et stressée, que le temps s'écoute, que les événements se déroulent pour que je puisse valider ou non mes doutes, ceux la même qui m'avaient emmener ici d'une certaine manière, dans cet hôpital, parmi tous ces gens plus ou moins dérangés du ciboulot. Je me demande encore pour quelle raison j'avais eu cette idée d'en parler autour de moi. La peur, la panique même face à ce qui s'était déroulé peu de temps avant : cette attaque que j'avais subi dans le parce par une créature toute de poil vêtue. L'idée n'était clairement pas brillante d'en informer ma famille. Mais m'ayant vu clairement nerveuse, angoissée et inhabituellement silencieuse lors d'un repas de famille, ils avaient cherché à comprendre  et m'avaient interrogé. Sentant que le souvenir effrayant  de ce soir là avait tendance à me détruire de l'intérieur, j'avais fini par me confier, pensant bêtement qu'ils me croiraient, ou du moins qu'ils auraient une explication autre qui tiendrait la route. Ils pensaient à un chien, mais au niveau de la taille ça ne correspondait pas même si de gros chiens existent. Ça ne rassemblement définitivement pas à un chien, j'en étais persuadée. J'avais vu une créature tout sauf habituelle.
L'histoire aurait pu en rester là. Sauf que j'en suis venue un peu plus tard lors du repas à parler de loups garous, plus sous le coup de la réflexion sans me dire tout de suite que ça pouvait être étrange à entendre. En plus, c'était une période de pleine lune. Je n'avais jamais cru à l’existence de ces monstres jusqu’à présent, mais je connaissais la base, comme la plupart des gens, si ce qui se disait dans les fictions avaient une quelconque vérité.

« Tes livres te montent à la tête...Tu devrais peut être penser à faire une pause... »
« Ou trouver quelqu'un pour illuminer tes nuits... »

Je m'étais figée puis fusillai ma sœur du regard.

« T'es sérieuse là ?! Je ne vois pas le rapport avec ma possible baisse de forme, qui je te rassure va très bien Maman. »

Et en finissant cette phrase, je jetais un œil à la concernée avant de retourner vers l'insolente petite sœur.

« Et ma vie sentimentale se porte bien. Elle est vide en ce moment certes. Mais je préfère clairement être seule qu'avoir un copain comme ton Mathieu. Sérieux, il est louche comme gars. T'es sûre qu'il touche pas à la drogue ou l'alcool ?C'est vraiment... »
« Mêle toi de tes affaires ! »
« Toi d'abord ! Ha ça fait étrange quand on inverse les... »

Mais pas moyen de terminer ma phrase, je me recevais un gros verre d'eau dans la figure qui me stoppe net. Restant immobile  quelques secondes, les yeux fermés, je m'essuyai le liquide d'un geste lent de la main et ouvris les yeux pour les diriger froidement vers mon vis à vis. Et sans un mot, je balançais moi aussi mon verre d'eau dans sa figure et en arrivai même à jusqu'à balancer mon verre à travers la pièce, pas très loin de la tête de la soeurette, dont son regard était clairement ébahie par cette action complètement folle. Puis je me relevai vivement de ma chaise pour appuyer mes deux mains à plat sur la table en position menaçante :

«  Écrases toi cinq minutes  Reb et laisses parler les... »

« CA SUFFIT  ANNABELLE ! Ça va définitivement pas bien chez toi ! »

Je regardais alternativement mes parents en colère et ma petite sœur quelque peu choquée et je me rendis compte que j'avais dépassé les bornes.
Mon regard changea et, le cœur battant, je posais un regard désolée sur ma famille.

« Pardon, vraiment...Je crois que je vais y aller. Merci pour le repas ! »

Et je quittais la table précipitamment, en prenant mes affaire en passant près d'eux. Je sortis rapidement de la maison familiale et repartis en trombe chez moi à bord de ma petite voiture. Toute cette histoire me chamboulait au point où j'en venais à être agressive. On ne pouvait pas dire que ma famille et moi étions très liés. Mais de là à en venir à la violence, c'était un peu excessif, même si j’étais travaillée.
J'eus des nouvelles quelques jours après. J'étais chez moi, en pleine recherche sur les loups garous, avec autour de moi plusieurs bouquins sur le sujet. Quelqu'un frappa à la porte. Lorsque j'ouvris, je tombais sur quatre ambulanciers, dont un qui tenait un papier dans les mains. Il me parla d'hospitalisation à la demande d'un tiers à l'hôpital St Anne. Le terme me fit bien flipper puisque je comprenais rapidement en quoi ça consistait, où j'allais aller. Je prétextai une possible erreur, mais évidemment que non. Après quelques résistances, je finis par obtempérer. Mais arrivée à l'extérieur, je repérai rapidement le véhicule de mes parents. Réussissant à me détacher du groupe d'ambulanciers, je courus vers le véhicule et posa mes mains sur la vitre côté conducteur et regardais menaçante mes deux procréateurs :

«Ne venez surtout pas prendre de mes nouvelles. Pas après ce coup là ! »

Et après un coup de poing dans la vitre du  rétroviseur gauche extérieur qui se brisa, je rejoignis les ambulanciers qui me fit entrer dans leur engin. Je passais les procédures lors de mon entrée à l’hôpital, vis les personnes que j'avais à voir. Je tentais de tenir le coup dans ce milieu, entourés de gens plus ou moins givrés, à divers degrés. Et un mois plus tard, mon psychiatre vint me chercher en fin de journée pour m'emmener je ne sais où. Je le suivis, n'ayant pas trop le choix. La plupart des employés partaient et lui me guida dans les tréfonds de l’hôpital. Heureusement que personne ne circulait dans le coin, ou malheureusement. Pendant quelques secondes je craignais qu'il me fasse du mal. Mais je chassai cette pensée. Nous arrivions dans la pièce avec la cage. Il referma derrière lui et me demanda de rentrer. Et voilà où j'en étais.
Le temps était passé, le moment approchait

« Pourquoi faites vous ça ? »
« Je veux que vous puissiez confirmer ou non votre idée que vous êtes un loup garou... »
«Votre comportement est-il normal pour un psychiatre ? »
«  Disons que pour certains cas, il vaut mieux mettre en situation le patient. Et cette action n 'est pas habituelle, et surtout confidentielle. Restez discrète si on vous interroge."
« Pas de problème. Mais pourquoi vous m'aidez ? Ces créatures sont supposées ne pas exister... »

Après un moment d’hésitation, l lâcha :

«J'en ai croisé un, et j'ai pu m'en sortir par miracle. Mais ma femme n'a pas eu cette chance...Je n'ai pas la capacité de les arrêter, et il est hors de question de les supprimer. Mais si je peux m'assurer qu'ils soient enfermés une fois sous leur apparence bestiale, je le ferai."

Soudain, une force jaillit au fond de moi pour 'emparer de moi. Je m'écoulai par terre et tremblais. Mon pouls s'accélérait, la respiration suivit le mouvement et je criais de douleur face à ce qui se passait en moi. Je sentis des choses changer en moi et très vite je n'eus aucune conscience de ce qui se passait pour moi. La bête était arrivée !

**************

Après cet événement, mon psychiatre me garda encore un peu, quinze jours de plus avec néanmoins des médicaments contre les angoisses qui étaient bien là. Officiellement, j'avais souffert de dépression et avais eu besoin d'une pause. Officieusement j'avais eu la confirmation de ce que j'étais devenue. Maintenant je me devais de reprendre ma vie là où je l'avais laissé et de veiller à ce que je ne sois dangereuse pour personne.  

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