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G. Ethain Walshe

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MessageSujet: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Dim 10 Juil - 15:13



Here comes the big bad wolf

FT. AKHENATON V. ORELLO




Il pousse la porte avec dédain d’un coup sec. Il est le premier arrivé, et le premier que l’on n’interdit pas d’entrer. Cet endroit, c’est un peu sa deuxième maison, il en est l’un des principaux acheteurs depuis ces dernières semaines, lorsqu’il n’est pas occupé à lire ces montagnes de scripts ou qu’il ne court pas directement dans les asiles à la recherche d’acteurs potentiels. A cette pensée, un fin sourire étire ses lèvres tandis qu’il s’avance dans l’allée centrale pour mieux venir trouver la place parfaite, retirant ses lunettes de soleil au passage. Il joue de sa richesse avec désinvolture, ne manque jamais une occasion de le faire. S’il vient en premier c’est pour mieux avoir le temps d’inspecter les différents objets se trouvant dans les vitrines et qui seront bientôt mis en enchère. S’il vient en premier c’est pour mieux analyser chaque personne, acheteur potentiel, avec parcimonie et précaution afin de déterminer lequel d’entre eux serait le plus dangereux. Il y a certaine personne que l’on calcule tout de suite, tout comme cette vieille bourge qui s’avance jusqu’au premier rang et s’attarde sur la collection de manteaux de fourrure en poils d’il ne sait quelle bête. Qu’elle se fasse plaisir, il la lui laisse avec gentillesse cette collection. La fourrure ce n’est vraiment pas son dada de toute façon, lui, il a repéré un objet qui a bien plus de valeur et d’intérêt, du moins pour ceux qui savent lire entre les lignes. Un objet magique ne se repère pas au premier coup d’œil pour les non-initiés, mais lui… Il l’a tout de suite senti. Le pouvoir. C’est ce qu’il convoite plus que tout autre chose.

Vêtu de noir, le sorcier vient s’installer sur sa chaise et décroche avec difficulté son regard de la boîte en chêne à semi-ouverte de la vitrine. Celle qui donne vue sur un objet des plus banals. Il le veut, et il compte bien l’avoir. Négligemment, Ethain vient croiser une jambe au-dessus de l’autre et inspecte la salle qui se remplie à vue d’œil. Bien, ça n’en sera que d’autant plus intéressant. Chaque âme en peine de la ville de Paris s’installe gentiment à sa chaise, choisie avec minutie ou simple curiosité. Le sorcier n’est ni trop près, ni trop loin, un peu même à l’écart des autres. Du moins le pensait-il lorsqu’il vit une silhouette s’installer tout juste devant lui. S’il avait eu un odorat aussi développée que la sienne, nul doute qu’il aurait senti le loup garou à plein nez. On dit qu’en général ils sentent le chien mouillé de façon constante. Mais dans le cas présent, tout ce qu’il peut voir ce sont les courbes féminines. De dos il ne la reconnait pas. Alors le marteau claque pour imposer le silence et les portes se referment sur l’assemblée prête à délibérer. Prête à enchérir. Les objets se suivent et se ressemblent, la vieille bourge a obtenu sa collection de fourrure pour son plus grand bonheur et visiblement sa plus grande fierté. Une toile de Picasso part à un prix défiant toute concurrence. Des vases, des meubles anciens, tout y passe mais l’objet tant convoité ne vient qu’en avant-dernier. Déjà le prix de base est envoyé, puis l’on commence à faire monter. Ethain les laisse croire qu’ils sont meilleurs et qu’il n’y a pas de plus gros acquéreur. Il laisse les chiffres monter au fur et à mesure.

Il n’a nul besoin de se précipiter le sorcier, nul besoin de malmener ses nerfs. Il sait que lorsque le moment va venir, que le suspens sera à son comble il prononcera son montant. Un prix exorbitant où les autres seront obligés de se coucher. Etant donné le prix qu’ils sont prêts à payer, ils ignorent tout de la teneur de ce petit coffret de bois et de son contenant. Cette corne creusée. Il la lui faut. Les enchères s’enflamment et d’un seul coup s’arrêtent.

« … Une fois. ».

Ethain lève ses ebènes vers celui qui tient le fameux marteau dans sa main.
« …Deux fois. ».

Il redresse le menton, plisse les yeux et ouvre la bouche quand la jeune femme devant lui s’agite à son tour et lâche son prix.

Le sorcier est coupé dans son élan, perturbé dans sa stratégie et il fronce les sourcils en reconnaissant la voix. Ses poils se hérissent mais il finit par sourire. Ils allaient encore devoir se battre… Comme au bon vieux temps. Comme lors de cette nuit noire où ils s’étaient tous deux arrangés pour récupérer le même objet, mais qu’Ethain était le seul à avoir, beaucoup plus rapide que la brune, quand bien même elle soit des plus douées. L’homme au marteau s’emballe alors tandis que les précédents acheteurs potentiels qui s’envoyaient la balle se turent. C’est seulement à cet instant que le sorcier rentrer « en chasse » et lance son prix, renchérit.

« 450 000. ».

Il n’y va pas de mains mortes. Il n’a pas peur, au contraire il sourit et se penche en avant pour murmurer à son oreille.

« Comme on se retrouve très chère… ».

Alors Akhé, jusqu’où vas-tu aller cette fois ?  

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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Jeu 14 Juil - 8:31

Deux feuilles pliées en leur centre. Une légèrement plus grande que l'autre. Du papier vulgaire, mais à l'impression parfaite. L'image représente un objet qui ressemble vulgairement à une corne. J'ignore bien à quel genre d'animal elle a bien pu obtenir. Si déjà c'est le cas. L'ornature bovine est bien plus large et moins travaillée. Celle des caprins bien trop petite que pour autoriser un tel acharnement en son centre. Je pose Mon museau tout contre Ma prison de chair. Je plisse un peu les yeux. Je hume l'air à travers tes narines. Je fais chou blanc. Bien sûr que la photographie ne transpose aucune l'odeur de cet artefact. C'est un constat bien dommage. Je ne comprends décemment pas ce que cette chose a de si précieux aux yeux du larbin qui Nous fait face. Il n'est jamais plus qu'un homme de paille. Un émissaire. Accessoirement son bouc qui en portera le chapeau si jamais la transaction ne se déroule pas comme prévu. Mais ne Nous attardons pas sur ce maigre détail. Et si tu dépliais l'autre feuille? Celle à peine plus petite. Celle qui M'intrigue d'autant plus car elle suinte littéralement la débauche facile.

Outre quelques caractères en haut à droite du document, ce dernier s'avère être vide de toute contenance. Quelle déception. Quelques chiffres vulgairement amassés et rassemblés, terminant pas un symbole que Je peine à traduire. Normal, Je n'ai jamais appris à lire. Son signification M'échappe en tout point. Toi, pourtant, tu sembles t'en contenter. D'un simple mouvement des doigts, tu replies la paperasse et la tend à l'homme muet. Un léger signe de ton menton lui apprend que tu acceptes cette mission. Même si cela ne M'apprend strictement rien de nouveau, Je décide de ne guère M'en préoccuper. Nous partons en chasse. Et c'est bien là l'unique constante qui guide Mes croyances.

~.~

La berline prend halte à l'avant d'un immeuble que Je n'ai pas le loisir de connaître. Le chauffeur sort de l'habitacle et vient t'ouvrir la porte. Tu t'extirpes de la bête mécanique avec aisance. Des regards ne peuvent s'empêcher de converger en ta seule direction. Je reluque avec attention les moindres visages qui viennent à te rencontrer. Je grave leur portrait dans Ma mémoire. Je reste vigilant. Au taquet. Une approche quelconque sans ton autorisation explicite serait là clairement une incitation à la débandade.

    - Attends-moi à l'arrière.


Les mots que tu accordes à l'homme dont Je peine à retenir le nom Me sortent de Ma transe. Ta voix a toujours eu cet effet hypnotique sur la totalité de Mes sens. Tu n'attends pas le départ de la voiture que déjà tu te diriges vers l'entrée. Tu te glisses parmi la foule. Zigzague entre la plèvre de ce monde. Je ne peux empêcher un rictus désapprobateur de venir Me plisser la truffe. C'est tellement dégradant à ton rang. Que peux-tu bien espérer trouver ici? Malgré Ma réticence, Je ne Me permets aucunement de te juger. Dès lors Je Me contente de te protéger. Là encore Je scanne méticuleusement les environs. Je passe au peigne fin l'analyse de toute cette pathétique mise en scène. Il y a tellement d'entités présentes que J'ai bien l'impression que Je pourrais M'y noyer. Toi, comme à ton habitude, ne semble pas le moins du monde t'en préoccuper. Tu quittes l'allée centrale et longue une des parois moins pourvues. J'ignore pourquoi tu choisis cet emplacement par-dessus un autre. Tout comme la raison exacte de cet ersatz de sourire qui vient caresser ton si joli visage. Je M'en fous un peu en fait. Cela est assez plaisant. Cela aurait pu le rester s'il n'y avait pas ce relent infect qui Nous agresse depuis l'arrière. Je secoue Ma tête une première fois. A peine. Qu'est-ce? Et pourquoi cela semble-t-il à ce point Me coller à la peau? S'immiscer jusqu'à l'orée de Ma truffe? Je sens Mes babines se retrousser. Grimacer. Ça pique au nez à l'image d'un plat bien trop épicé. Je tente de Me débarrasser de cette odeur. Je secoue plus vigoureusement la tête. Frotte Mes pattes contre l'extrémité de Mon museau. Rien n'y fait, l'effet perdure.

Au loin, Je perçois la voix de dizaines - si pas des centaines - d'autres. Elles crissent. Elles crient. Des chiffres dont Je ne comprends clairement pas l'intention. Je tente de Me concentrer, mais Je dois bien avouer que le parfum qui M'agresse et trop prenant. Trop prégnant.
Petit à petit un silence s'installe. Je le remarque à peine. Jusqu'à ce que de ta propre bouche s'échappe une information similaire. Tous les regards se tournent vers toi. C'est tout ce qu'il Me fout pour ENFIN décrocher de cette puanteur. Mon regard part frénétiquement dans tous les sens. Gauche. Droite. Re-gauche. Devant. De côté. Qui oserait donc te contrecarrer?

Un mot tombe dans ton dos. Ni toi ni Moi N'avons le temps de réagir qu'une voix suave vient déverser sa perfidie à même ton oreille droite. Proche. Trop. Toujours. Je sens littéralement Mon corps bouillonner. Mes poils se hérisser. Mes crocs se dévoilent. Je n'ai qu'une envie et c'est celle de le bouffer. DÉGAGE!

Là où Moi Je suis sur le point de traverser ta paroi buccale pour Me jeter sur ton agresseur, toi tu ne bouges même pas. Tu ne détournes même pas un peu ton regard. Celui-ci reste sereinement posé sur le maître de cérémonie. Son marteau en suspens au-dessus du petit pupitre en bois. Sa main tremble un peu. Beaucoup. Je Me concentre sur les gouttes de sueur qui trouvent naissance à la base de sa calvitie. Je dois Me faire violence pour ne pas déraper. Sans ton accord, Me voilà bien peiné. Je peste. Je ronchonne. Je mords Mon frein. Un mot de ta part et il n'en restera rien. Une nouvelle fois Ma truffe Me pique et M'irrite. Serait-ce donc lui qui produit un tel effet sur Ma seule anatomie?

    - 460 000


Le chiffre est fluide. Mélodieux. Je ferme les paupières et M'y accroche. J'inspire lentement. Garde Mon expiration pour moi. Je tente de porter à mémoire le nombre imprimé sur la feuille pliée. Il Me semble vaguement que ce n'était pas un quatre en début de phrasé. Et aussi qu'il y avait plus de six caractères à la suite l'un de l'autre. Mais Je peux tout aussi bien Me tromper. Après tout, Je n'ai jamais aimé compter.

    - La patience est une vertu rarissime cher AMI. Il arrive toujours un moment dans la vie où il nous est permis de rattraper les erreurs du passé.


Je ne comprends pas. Vous vous connaissez? Est-ce qu'il t'importune? Est-ce que tu veux que Je M'en occupe? J'échange Ma docilité défensive pour une posture plus offensive. Mes babines se retroussent. Mes crocs blinquent dans le blanc de tes yeux. Je n'ai toujours pas son portrait dans la rétine, mais son odeur ne pourra être masquée. Il te suffit d'un mot à peine et Je m'engage à le faire ramper à tes pieds. Un seul. Allez. Promis, Je garderai ça pour Nous.

    - Maintenant éloigne-toi, tu empestes littéralement la magie.


Je reste un instant perplexe.
Est-ce donc là l'explication de ce reflux nauséabond?
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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Mar 19 Juil - 11:20



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460 000.

La voix résonne, mélodieuse et horriblement calme. Elle est à l’image de la sienne lorsqu’il a attendu le dernier moment pour renverser la tendance et balayer sur son passage les deux fous furieux qui se voyaient déjà avec cet objet bien particulier. Manque de bol pour eux, ils ne peuvent pas aller plus haut que ce qui a été annoncé. Mais Elle, si. Elle le peut. Intérieurement, le sorcier fulmine mais n’en montre rien, penché en avant vers elle, annonçant déjà la couleur de la relation qu’ils entretiennent. Qu’ils ont entretenu fût un temps. Car ils ne se sont pas vus de nombreuses fois, pour ainsi dire, juste une. Quel doux souvenir mémorable, la déception sur les traits de son visage, l’agacement aussi. Un réel plaisir pour les ébènes d’Ethain qui voit à nouveau les images défiler dans son esprit. Il ignore cependant un détail important, ignore que depuis le temps, un intrus a pris place chez elle, et cohabite directement avec elle. Akhé n’est plus seule et il ne le comprendra que bien vite, que les rumeurs sont en fin de compte véridiques.

« 500 000 ».

Il prend la température, le sorcier, cherche à voir jusqu’où elle veut aller. Il nargue, use de son attitude de riche pour asseoir sa présence dans la salle. Et l’homme au marteau ne cesse d’avoir la main tremblante et le front en sueur, sans même mentionner l’état pathétique de son crâne chauve qui pourrait blêmir un peu plus à chaque instant. A chaque seconde.

« Rattraper les erreurs du passé, tu y crois vraiment toi ? Certes elles servent d’exemple et nous empêchent de réitérer, de là à les rattraper, cela reste à voir. Tout dépend de la hargne qu’on met à l’ouvrage, et de ce que l’on serait prêt à faire pour obtenir le fameux morceau de pain nourricier. ». Il sourit, dévoile ses dents, bras croisés sur le dossier de sa chaise, le creux de l’oreille féminine toujours proche de ses lèvres. Il n’a pas besoin de parler à voix trop élevée. Absolument pas. Il se veut maître du jeu le sorcier, au risque de s’en brûler les ailes. Il joue avec le feu sans même réellement le savoir, sans même en être certains. Car il y a des rumeurs à son sujet, certes, de bien belles et intéressantes rumeurs mais à l’heure actuelle il ne peut le confirmer. Alors il cherche, à obtenir l’objet mais également à percer son mystère à elle. Et ce n’est que lorsque les mots s’échappent de ses lèvres et qu’elle lui parle de magie odorante qu’il sourit de nouveau à pleines dents et laisse son dos retrouver le dossier de son siège. Enfin. Il a reculé.

« Empester, c’est un bien vilain mot que voilà. Je n’avais pas pour souvenir que la magie avait une odeur particulière, sauf peut-être pour une boule de poils. ». Il se lève et s’adresse à nouveau à l’homme au marteau. « 1 000 000 ». Puis, il vient s’asseoir carrément à côté d’elle. Toute la salle des enchères est figée, certains se sont même échappés, comme s’ils sentaient une bataille venir, comme s’ils sentaient que quelque chose n’allait pas.

Ethain l’observe, jambe croisée sur l’autre. Il l’observe avec dédain et tout sourire. Il ne compte pas perdre cette enchère. Jamais. Il en a trop besoin. « La cohabitation a plutôt l’air de bien se passer, j’ai du mal à vraiment comprendre comment ça peut bien marcher, mais si mon odeur est aussi forte, je n’ose imaginer son état. Il va en avoir une migraine, le pauvre. Ou… La ? Pauvre ? ». Il est exécrable et profondément agaçant quand il joue à ce genre de jeu, qu’il use et abuse de son attitude de gosse pourri gâté. Pourtant il ne vient pas de ce milieu, il a connu la misère, la boue et la faim. Il a connu la guerre et les odeurs de soufre venir irriter ses narines. Il a connu l’abandon et la dureté, il a même été malmené. Comment expliquer qu’il a un jour finalement tout renié de cette époque pour se consacrer à l’avenir ? Est-ce là ce qu’elle-même entend par « rattraper les erreurs du passé » ? Nul ne saurait le dire. Le sorcier est devenu ce qu’il est aussi à cause de son addiction aux tours de passe-passe et aux lapins sortant de différents chapeaux. Il s’est perdu dans l’usage et le pouvoir, en cherchant toujours plus et en en demandant toujours plus.

Aujourd’hui encore, il en veut plus.
Et aujourd’hui il le sait, il joue avec le feu, avec l’impatience et la violence. Il pourrait révéler une part bien sombre de Paris, ici, dans cette salle aux enchères. Azar, il le cherche sans réellement savoir à quoi il pourrait bien se mesurer. Il le cherche, et au fond, il sait qu’il va finir par le trouver.

En silence et dans la précipitation alors, il se tourne vers l’homme au marteau.

« 1 500 000. ».


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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Jeu 25 Aoû - 13:19

Le montant énoncé est rapidement suivi d'un autre. J'ai beau ne pas connaître grand-chose au monde des affaires et son attrait aux chiffres, quelque chose Me dit que c'est homme te cherches. Quelque chose Me dit qu'il n'aura pas à produire un trop grand effort. Si toi tu ne cèdes pas à sa provocation, Je ne peux pas en dire autant de Mon abjecte présence. Sa voix M'importe peu. Son odeur M'agresse, mais Je peux encaisser. Ce qui M'insupporte le plus en cet instant bien précis, c'est son besoin malsain de proximité. J'ai beau ne toujours pas le voir (Pourquoi refuses-tu d'ailleurs de te retourner?), Je peux clairement le SENTIR. Son haleine fétide dans le creux de ta nuque. Les relents de son aftershave pour couvrir la réelle origine des nausées qu'il M'inspire. La chaleur d'un corps qui bientôt ne sera rien de plus que mort.

Je claque des dents tout près de tes tympans. J'y arrache un bruissement qui fait écho dans ton crâne avant de ricocher en Ma seule direction. Il n'a probablement rien dû capter. Ignare. Ingrat.
Je sens Mes lèvres trembler. Ma bave s'aciduler. Si Ma morsure avait été de manière quelconque toxique, crois bien que J'aurais fait fi des limites imposées pour les lui planter. Juste là. Dans la jugulaire. Devant un public médusé. Avec pour ultime juge un marteau près à abattre sa foudre sur un pupitre aussi tremblant que le pantin qui le maintient.

Il M'insupporte de rester là sans agir. Sans réagir. Il te cherche. Il te nargue. Il distille tes mots à l'épuisette là où Moi Je les chéris. Je les languis. Lui se contente de les happer. De les avaler. De les mâcher avant de vulgairement les recracher. Sans avoir à le regarder, Je le sais. Je le sens. Il sourit. Il ricane. Il se moque. Il a beau te chercher toi. A la fin c'est uniquement MA tempête qu'il va récolter!

Hargne. Morceau. Nourricier. Il enfonce la lame dans une plaie qu'il ne sait probablement même pas exister. Il insiste. Il persiste. Tu ne lui accordes toujours pas la moindre attention. Tu te contentes d'un infime - infâme - rictus à l'orée de tes lippes à peine colorées. Pourquoi ne cèdes-tu pas à ses avances? Pourquoi ton poing n'a-t-il toujours pas rencontre son nez? Pourquoi tes serres ne sont-ils pas encore fermement enroulés autour de cette nuque si facile à briser?
Je Me redresse. Je tourne en rond à l'instar d'un fauve en cage. Trop petit. Trop étroit. Je suis en train d'étouffer. Suffoquer. Au secours, Je Me noie. Laisse-Moi sortir, Je vais lui faire sa fête! Tu as beau ne pas te laisser décontenancer, combien de temps encore pourras-tu tenir dans pareilles circonstances? Allez, laisse-Moi en finir dès maintenant. Promis, Je ne ferai pas trop de bruit. Un seul cri. Juste pour voir. Juste pour croire.
NON?

Boule de poils. C'est Moi ça?
Je hausse un sourcil. Etait-ce voulu comme insultant? J'ignore si Je dois en rire ou seulement t'ignorer. Tu ne comprends rien. Tu sais encore moins. Espèce d'illusionniste à la noix. Tu crois peut-être Nous faire de l'effet? Arrête un peu de te la péter et va jouer ailleurs!

Je le sens reculer. Je le sais ricaner. Je l'entends se lever. Il entonne un nouveau numéro. Il M'importe peu. Toute Mon attention converge vers le mouvement entamé. Il OSE venir s'installer à tes - NOS - côtés! Je suis outré. Je suis déjà debout sur Mes pattes-arrières. De Mes griffes avant Je viens entailler la paroi de la prison imposée. J'aboie comme pour montrer qu'ici c'est désormais chez Moi. Je le sais bien jouer la sourde-oreille. Je M'en moque éperdument. Il est évident qu'il ne pourra pas Me nier éternellement!

Plus de mots. Encore et toujours des insultes. Il Me cherche ouvertement. Va jusqu'à Me provoquer en duel. Il ne doit pourtant pas ignorer que pour le moment Je suis et reste coincé. Réalisation. Compréhension. Il veut Me faire sortir de Mes gonds. Il veut te faire perdre la face. Si J'arrive à prendre le dessus, tu en viendras à perdre en grande partie l'image que tu as pris des mois, si pas des années, à avoir. Ouh le filou. Quelle bassesse. Quelle vilainie. Heureusement, Je suis bien plus malin que lui. Je retourne à Ma position assise. Je tourne en rond et malaxe le sol en quête d'un trône plus confortable. Se pensait-il donc à ce point rusé? A Mon égard personnel, le doute raisonnable est plus que permis. Mais avec les connaissances qu'il a dû rassembler quant au choix de Mon alliée, il a vraiment été mal avisé.

Ma respiration se calme et se claquant à la tienne. Je cesse de haleter tel un chien enragé. Un dernier montant finit par tomber. Cet homme se rend-il seulement compte qu'il est le seul à jouer?

    - 1 640 000


Ta voix. ENFIN.
Mon phare dans le noir. Ma bouée de sauvetage. Sa mélodie finit par M'achever. Par Me rassurer. Je ferme un instant les yeux et Me laisse bercer. Tu es là. Rien que pour Moi. Rien qu’à Moi.
Ce n'est toujours pas le nombre que J'ai cru déceler sur le petit bout de papier. Je suis quasi certain que la somme ne débutait pas par le même chiffre. Là encore, est-ce seulement important?

C'est là que la véritable magie opère. C'est là que tu cèdes à ce caprice que Je t'ai si longuement supplié. Ton visage part de côté. Vers la droite. En direction de l'homme qui ne devrait assurément pas s'y trouver. A travers tes prunelles sans fond Je M'agrippe finalement à l'essence même de Notre ennemi commun. Je Me jette sur lui comme on le ferait sur un mirage en plein désert. Je l'ai. Je le garde. Trop tard ... l'ami.

    - Azar te fait savoir qu'il ne t'aime pas.


Mais ... comment as-tu su?

    - Comment lui en vouloir? Toi qui t'efforce de jouer sans même prendre la peine de nous inviter.


Oui.
C'est totalement exact!

    - 1 720 000


Les syllabes glissent de ta bouche et sont seules à venir rompre ce silence non plus oppressant, mais carrément écrasant.

    - 1 980 000


Tu continues. Tu ne lui laisses même pas l'occasion d'en placer une. Même si Je sais pertinemment que c'est à l'homme au marteau que tu t'adresses, jamais tu ne le regardes. Jamais tu ne quittes le nuisible du regard.

Ton sourire s'agrandit.
Le mien aussi.
Tu vois le clown ... Nous aussi On sait jouer.
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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Ven 26 Aoû - 14:54



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Les chiffres s’envolent à la vitesse de la lumière. Les minutes s’engrainent et s’enchainent avec une tension inégalable et palpable. Tous ici l’ont senti, et si certains ont pris la poudre d’escampette, d’autres se contentent de rester la tête baissée à attendre que la guerre déclarée finisse par s’arrêter. Ils sont pourtant terriblement loin du compte. Ethain ne repartira pas sans cet objet, Akhénaton non plus, et il ne le devine que trop bien, la chose pourrait durer des heures et dure déjà depuis de longues minutes. Car les chiffres rocambolesques s’élèvent dans l’air ambiant avec déraison. Qui d’autre si ce ne sont un duo de riches qui se font concurrence pour oser prononcer des sommes aussi folles pour une… Antiquité. Ces ignorants se trompent si lourdement sur cet objet au pouvoir puissant. Ils se fourrent le doigt dans l’œil, et le sorcier pourrait dépenser autant de millions que nécessaire pour l’obtenir. C’est bien ce qu’il compte faire puisque la jeune femme ne semble en démordre non plus. Elle ne lâchera rien, bien, le jeu n’en devient alors que plus fascinant encore, raison pour laquelle il se rapproche et avance d’une rangée pour venir se nicher juste à côté d’elle et emplir son odeur magique dans les narines du loup qui partage son corps. Comment cela fonctionne… Il voudrait réellement le savoir, a d’ailleurs posé la question mais la brune n’est visiblement pas d’humeur à partager ce secret et rendre service à sa curiosité mal placée. Il soupire. Quel dommage.

Ethain se penche un peu plus vers elle, continue de piquer au vif, au fond c’est le loup derrière son visage délicat aux traits fermés qu’il vise. Toujours un peu plus. Plus de pique. Il pourrait presque l’entendre grogner et retrousser les babines. Un nouveau sourire étire ses traits pendant que les sommes s’envolent et se déchainent. Elle monte, monte encore.

« 1 700 000. », qu’il balance rapidement entre deux coups de marteau suspendus. Le maître des enchères a le souffle court et la peau moite, à en juger par le manche qui glisse lentement dans sa main et qu’il réajuste sans cesse, fixant ses prunelles vers leur duo des plus étranges. Au fond, ça ne le fait que sourire davantage.

Azar te fait savoir qu’il ne t’aime pas.

Il sourit encore plus, le bougre, tourne la tête vers elle alors que ses prunelles sombres trouvent enfin les siennes et qu’elle lui accorde un regard. Ce n’est pas trop tôt. Ainsi il a la réponse, ce n’est pas une mais un. D’un geste lent, il réajuste sa cravate qu’il resserre un peu contre son cou et se penche vers elle, rapprochant sans doute un peu trop son visage du sien mais il veut que le loup mémorise chacun de ses traits. Jeu dangereux qu’il mène mais jeu tout de même et il ne reculera pas. Il ne recule jamais dès lors qu’il y a mis un seul pied. Aux paroles qui suivent, Ethain fait celui qui parait choqué d’être accusé de la sorte. « Moi ? Ne pas vous inviter vraiment ? ». Il fait claquer sa langue contre son palais. « Tu m’en vois désolé d’être si peu considéré. Moi qui pourtant prends un malin plaisir à ce que tu nous fasses les présentations. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une boule de poils capable de vivre en parfaite symbiose avec quelqu’un, comme s’ils étaient deux entités bien distinctes. Si rare que ça ne peut m’empêcher d’être intrigué. J’aimerai tellement le rencontrer… Azar. Un nom digne d’un alpha à n’en pas douter. ». Il offre un énième sourire en plantant ses ébènes dans les siennes. « Je me trompe ? ». Il tourne alors la tête vers l’homme au marteau qui l’insupporte de plus en plus. « 2 500 000 ». Il réussit enfin à en placer une mais n’a nullement été perturbé par les sommes précédentes. Comme dit plus haut, il n’hésitera pas à dépenser des millions pour cette chose jugée antiquité. Le sourire qu’Ahkénaton lui envoie n’est rien de plus qu’une provocation vaine, et ils le savent tous les deux puisque, enfin, ils jouent au même jeu. Qui perdra patience en premier ? Le sorcier a tout son temps et n’est nullement pressé. D’ailleurs il en rajoute toujours plus. « Je sais reconnaître le pouvoir et le potentiel là où il y en a. C’est une chose qu’Azar ne devrait pas oublier et écouter avec attention. ». Non pas qu’il veuille faire ami-ami avec un loup ou même l’attirer, c’est un sorcier et il le restera à jamais, s’en accommode très bien et surtout, il adore ça. Non, ce qu’il veut dire par-là, c’est que malgré la hargne que la boule de poils peut avoir à son égard par le biais de la jeune femme, haine qu’il peut comprendre, au fond, bien qu’il s’en fiche complètement, il ne serait pas contre lui donner son aide. Lorsqu’il emploie les mots comme alpha, Ethain est loin d’être dupe et on ne peut plus sérieux. Il veut rencontrer cette boule de poils. Mais pour l’heure…

« 3 000 000. »

A nouveau il se rapproche du corps féminin et la scrute, quand bien même il en ait profité pour observer la pièce d’un air faussement distrait. Il laisse son odeur détestée emplir ses narines, il en abuse même, c’est comme s’il laissait filer toute son aura noire dans la pièce des enchères à présent. L’ambiance n’en devient que plus lourde et il attend, fait perdre patience, jette un coup d’œil à l’objet dans son champ de vision puis à l’homme au marteau d’un air des plus malsains et hautain, sourire en coin venant déformer les traits de son visage. « Je ne lâcherai pas le morceau, Akhé. Tu le sais. Je ne l’ai déjà pas fait la dernière fois. ». Ah les bribes du passé, si radieux, si… Agaçants pour certaines personnes. « Toi et moi savons pertinemment comment ça va se finir. On devrait peut-être entamer la danse maintenant ? A moins que tu ne craignes que je te marche ouvertement sur la queue. ».

Montrera ou montrera pas les crocs ?


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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Mer 12 Oct - 8:35

Il persiste et signe.
Il avance, pour aussitôt reprendre ses distances. Il tente de m'enivrer. Il tente de m'intoxiquer. Il va. Il vient. A l'image d'un autiste hyperactif. A défaut d'avoir l'autorisation de ricaner à voix haute, il se contente de sourire. D'afficher sur son visage difforme un rictus qui lui donne l'air de l'ennemi juré d'un certain superhéros. La bande dessinée ne M'a jamais inspiré outre mesure. A de rares occasions seulement J'ai pu y glisser mes iris avides d'apprendre. Très rapidement J'ai trouvé cela barbant. Lassant. Sans intérêt. Complètement absurde aussi. Pourtant la courbe des lèvres de cet homme Me ramène à cette période. A cette étude. Est-ce que cela sous-entend qu'il est le méchant de l'histoire? Qu'il est l'entité à abattre? Mais enfin monsieur le magicien, nul besoin de déployer de tels efforts pour confirmer ce que nous savons tous Deux déjà ...

Je penche un peu la tête vers le côté. A peine. Juste histoire de chercher davantage ce qu'il peut bien aspirer à M'apprendre en se tortillant ainsi. Il est comme un poisson hors de l'eau. Comme une truite sur la berge. Animal éhonté et à la fois affamé. Attention. Intrigue. Volonté. Vouloir et pouvoir se rencontrent, se mélangent et finissent par se disputer la suprématie de ses songes.
Il veut plus. Il veut toi. Mais par-dessus tout, il Me veut MOI. Nous ne sommes ni l'un ni l'autre sans l'ignorer. Cela arriverait-il à te vexer? A t'outrer? Toi qui n’es désormais plus le centre de l'attention. Toi qui ne représente à ses yeux de merlan frit rien de plus qu'un vaisseau d'emprunt. Une coquille, certes divine, mais autrement vidée.
Quelle vile langue de vipère que celui qui ose ainsi juger. Il ne te connait pas. Il ne te voit pas comme Moi Je le fais. Il n'aspire probablement en aucun cas ne serait-ce que de le faire. Pour lui tu n'es autre qu'un obstacle. Un dommage collatéral. Il est clair qu'il ne comprend en rien le lien unique qui désormais Nous unit.

Cette simple constatation Me fait perdre tout intérêt que J'aurais pourtant pu lui porter. Cet homme devient dès lors rien de plus qu'un insecte. Un nuisible parmi tant d'autre. Un numéro au même degré que ces énumérations de chiffres que vous n’avez de cesse de vous balancer. Il commence à Me lasser. Même plus à M'énerver. Ce serait là bien trop d'honneur à lui concéder. Je ressens l'envie de Me retourner. De M'affaler. De fermer Mes paupières et de rejoindre Morphée jusqu'à ce que votre petite voûte verbale prenne fin. Pourquoi ainsi s'obstiner? Pourquoi donc continuer à te chercher? Des trois protagonistes ici présents, Deux savent déjà comment cela va se terminer. Alors pourquoi s'évertuer à vouloir changer un avenir déjà écrit d'avance?

Je finis par détacher Mes prunelles des siennes. Fades. Insipides. Outre son odeur infecte, qu'ais-Je donc pu lui trouver? Il est comme un gamin qui vient de trouver un bâton. De par sa nature humaine il ne peut s'empêcher de titiller l'arrière-train du loup. Il Me cherche. Je le nie. Il insiste. Je grogne faiblement. Cela l'amuse. Il veut plus. Il veut Me voir sortir de Mes gonds. Il veut sentir Mon haleine chaude aux creux de sa nuque. Mes serres de glace plantées entre ses côtes. Mon regard hagard et fou-allié se noyer dans son absence d'âme. Quel être abjectement narcissique. De tous il devrait pourtant, et cela mieux que quiconque, comprendre que ce n'est pas ainsi que l'on obtient gain de cause. Quel petit joueur. Quelle perte de temps.
Allons-Nous en Akhénaton. J'en ai marre de lui. J'en ai marre de tout ceci. Tu n'as qu'à lui laisser cette babiole futile. Ce soir Je t'emmène chasser. Je t'assure que tu trouveras à apprécier.

...
Il n'en est rien. Tu restes sourde à Ma convocation. Stoïque à Mes aspirations. Tu n'es pas prête à courber l'échine. Ce n'est assurément pas ce que Je te demande de faire. Je comprends néanmoins la confusion. Il est vrai que céder aussi facilement la main pourrait se traduire selon sa propre aspiration. Cet homme n'est clairement pas de ceux qui connaissent la galanterie. De ceux qui peuvent accepter la défaite. Comment diable as-tu bien pu t'enticher d'un tel énergumène? Et pourquoi ne Me laisses-tu pas tout simplement le contrôle. Un seul coup. Une unique morsure. A moins que tu préfères que Je l'étouffe avec sa propre cravate? Cela ne prendra que quelques instants. Trois fois rien. Promis, après il ne t'ennuiera plus jamais. Allez ... dis oui.

Je fronce les sourcils. Je plisse les yeux. Cet homme sans nom ne recule clairement devant aucun sacrifice. Il relance la sauce. Rajoute des mots qu'il ne doit pas comprendre lui-même. Il tend une perche que tu Me refuses d'attraper. Tu fais bien. Même si sur le coup Je dois bien avouer avoir du mal à Me contrôler. Je prends sur Moi. J'inspire. J'expire. Je Me concentre sur ton self-control à toute épreuve. Toi qui contente de l'observer. Toi qui contente d'avaler. J'en fais de même. Boule de poils. Nié. Azar. C'est étrange comme dans sa bouche à lui ça prend tout de suite une autre dimension. Une saveur bien moins alléchante. Cela M'arrange plutôt bien. Sans même s'en rendre compte, il instaure à nouveau cette distance respectable entre nos deux "entités". Par contre lorsqu'il lâche le mot qui fâche ... Bien malgré Moi, Je sens Mon dos se redresser. Mon torse se bomber. ALPHA. Comment a-t-il fait? Comment a-t-il su? D'un autre côté, comment le renier? Un autre rôle que le Mien, tu l'aurais obstinément réfuté. Enterré. Maxaudé. Il n'y a pas à dire, il est doué. Je Me sens grand. Je Me sens fort. Désormais Je ne grogne plus, Je ronronne.

Il pose une question que Je qualifie volontiers de rhétorique. Il n'attend d'ailleurs pas ta réponse et balance un autre chiffre comme s'il s'agissait là d'une corvée lambda. Toi, tu ne bouges toujours pas. Tu l'observes en silence. En sourire. Il revient rapidement vers toi. S'accroche une nouvelle fois à tes pupilles immobiles. Je peine à traduire tes pensées. A deviner tes moindres songes. De toute ton anatomie, il n'y a jamais que l'intérieur de ton crâne qui Me reste encore et toujours inaccessible. Cela M'intrigue autant que cela M'exaspère. Toi tu sais tout de Moi. Quand Je ne l'avoue, tu le devines. Quand Je tente de le cacher, tu arrives sans peine à le retrouver. Vilaine tricheuse que tu fais. Tu as un bien trop grand avantage par rapport à Moi.

Mon nom filtre une nouvelle fois à travers ses lèvres sournoises. Il insiste sur les voyelles. Il susurre à l'image d'un serpent des blés qui se croit venimeux. Je plisse les yeux. Mes oreilles frétillent. Est-ce qu'il vient là juste de me menacer?
Un autre chiffre. Une autre approche. Il enclenche la vitesse supérieure. En a marre d'attendre. Bien, Nous sommes deux dans le cas. Je grimace. Je montre les crocs. Envers et contre tout, tu maintiens ta position initiale. Tu ne recules ni n'avance en son sens. Tu restes droite. Tu restes fière. Lui qui se penche vers toi n'arrive à t'arracher rien de plus qu'une expression condescendante. Après tout, c'est lui qui courbe le dos. C'est lui qui plie l'échine. A mon tour de bomber le torse. De roucouler Notre ultime suprématie. Ces derniers mots ne sont jamais que poussière dans l'infinité d'un tel néant.

    - Si tu insistes.


Ta voix est cassante. Indifférente. Tu hausses à peine les épaules. Quoi ... déjà? Mais ... Je ne comprends pas. Je ...

Tu ne Me laisses même pas finir. A ton tour de pencher vers l'avant. Tellement peu et à la fois bien trop à Mon goût. J'aimerais t'en empêcher. T'arrêter. Te gifler s'il le faut. Rien n'y fait. Tu ne Me prêtes aucunement l'attention qui Me vient de droit. Tu pousses le vice à son apothéose en venant perdre Notre bouche à proximité de son oreille avide de plus. D'une mélodie suave tu viens susurrer ce que Nous ne sommes que deux à percevoir:

    - Il en va de soi que tu te trompes Ethain, c'est MOI qui ferai de lui un Alpha.


Et déjà tu recules, là où Moi Je reste incrédule. Abasourdi. La gueule béante. Incompréhension. Indignation. Frustration. J'ai envie de tellement de choses. Pourtant aucune ne se traduit dans ton corps. Rien ne se passe. J'accuse le coup. Un poids de plomb semble s'abattre sur Mes épaules. Je Me dois de Me faire violence pour ne pas céder à la capitulation. Mais ...

Tu ne Me laisses même pas l'occasion de Me défendre. D'engager le débat. Tu te redresses, te détournes de l'élément perturbateur et entame lentement la descente des escaliers en direction du pupitre. Le public tout entier est dévoué à ta seule cause. Le marteau en suspens. Tu prends ton temps. Je n'ai pas le loisir d'en profiter. Je reste encore et toujours interloqué. Je peine à respirer. A reprendre le contrôle de la situation. Est-ce que tu rends seulement compte à quel point tu viens de Me poignarder?
Probablement.
Et tu t'en moques bien.
Comment fais-tu donc?
Apprends-le-Moi.

Ton pas finit par prendre halte à la droite de l'homme de paille. Sans demander son autorisation, tu empruntes l'objet qu'il tient toujours à la main. Il ne tente même pas de le récupérer. Son palpitant vient de rater un bond. Il ferait bien de fermer l'accès à son antre buccal. Soit il va finir étouffé. Soit il risque d'avaler un insecte. L'un comme l'autre, il ne t'importe plus. Le voilà déjà relégué au passé. Ton regard parcourt la foule en pleine extase. Tu n'arrêtes que lorsque Nous le rattrapons LUI. Lorsque tes prunelles s'accrochent aux siennes. Lorsque ton visage se fait sourire. Et lorsque ce dernier traduit à lui seul la plus abjecte de tes pensées.

    - Six millions.


Le coup part tellement vite. Il n'a pas le temps de répliquer.
Tu te retournes. Rend le juge du verdict à son propriétaire légitime. Te saisis de l'objet ainsi acquis et commence à t'éloigner.
Quel dommage qu'Il M'est impossible de voir ce qui se déroule dans ton dos.
Pourtant cela ne M'empêche en rien de jubiler.
Tu voulais danser l'ami?
Alors ... DANSONS.
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MessageSujet: Re: AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf   AKHAIN ▲ Here comes the big bad wolf Time-m10Lun 24 Oct - 21:46



Here comes the big bad wolf

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Jeu de regard. Le sorcier se cure presque les ongles comme le ferait une midinette polie à mesure qu’il bat le tempo de ses remarques acerbes masquées sous de la politesse. Il cherche à piquer là où il peut piquer, le vice là où il peut essayer de le mener. Tel le serpent, il veut percer une défense, attirer l’attention d’un loup carnassier pour mieux se faufiler. Au fond il ne fait que jouer, Ethain, hautain et capricieux. Un énième sourire vient étirer ses lippes et adoucir les traits de son visage mais tous ces non-dits transpirent de son regard noir qui au fil des secondes ne s’assombrit que davantage. Il suinte la magie noire de tous ses pores et de toute son âme, vulgaire pantin qui répond à l’appel de la soif, au danger et au pouvoir. La sorcellerie est son âme sœur et son linceul, il ne le sait que trop bien, c’est cette dernière qui aura sa perte, et Elle seule. Alors seulement à ses mots la jeune femme presque doublée de résine se penche en avant, collerait sa bouche contre son oreille à n’en point douter si leur relation était tout autre que simple échanges vulgaires et chaires calcinées. Ses paroles résonnent et vibrent, forçant son sourire à ne s’étirer qu’un peu plus quand il la voit se reculer. Il veut répondre mais Akhénaton ne lui en laisse pas le temps, se dirigeant déjà vers l’estrade où depuis plusieurs secondes le temps s’est arrêté. De son œil imperceptible, nullement il ne quitte sa silhouette parfaite qui s’avance et monte rejoindre le porteur de marteau. Elle n’oserait pas…

Les éclats de noirceurs brillent de mille feux dans ses prunelles couleur d’ébène. Ils tournoient à n’en plus finir et de plus en vite à mesure qu’il comprend, ainsi figé sur son siège, jambe croisée au-dessus de l’autre, ce que la brune est sur le point de faire. Son sourire reste irrémédiablement peint sur ses lèvres, en coin et vicelard en imaginant toutes sortes de choses qu’il pourrait lui faire subir. En mal, bien sûr. Ses sourcils se froncent, mais jamais il ne le perd, ce sourire qui lui est propre, signe évident du mal qui l’anime. Muet, son regard en dit long sur ce qu’il essaye de lui dire, cette même phrase qu’il répète en boucle dans sa tête depuis quelques secondes. Tu, n’oserais, pas. Mais elle ose, la garce, elle ose et tandis que le chiffre est craché de sa gorge impie, le marteau qu’elle a soudoyé s’abat sur le pupitre alors qu’Ethain se lève d’un bond de son siège, poings serrés. Ainsi donc doit commencer leur danse. Bien. Dansons.

Envolé le sourire qu’il arborait jusque-là. Effacés les doux traits de la politesse, ce n’est plus que colère et appel du pouvoir qui l’habitent. Les chiens ne font pas des chats, et les Irlandais des agneaux, c’est de ses ébènes qu’il la fixe et observe son avancée. Toute l’assemblée autour d’eux s’est tue et ne demande qu’à déguerpir, ça tombe bien, le sorcier leur offre sans le vouloir la plus belle des diversions. Les chaises se mettent à vibrer et les murs à trembler. D’un pas lent il s’avance vers l’allée centrale, cherchant à rejoindre celle au double animal. L’assemblée s’agite et c’est d’une voix rauque qu’il s’adresse à eux sur un ton ironique et malgré tout léger. « Circulez, je vous prie d’évacuer jeunes gens, nous faisons visiblement face à un tremblement de terre. Bougez-vous les fesses et rentrez chez vous vous mettre à l’abri ! ». Ils ne se font pas prier et en un rien de temps toute la salle est libérée. On n’aurait pas dit comme ça mais la majorité de la foule occupait l’espace droit de la salle, tandis qu’eux se trouvaient du côté gauche, comme deux zombies virulents. Ce n’est que lorsqu’ils sont tous sortis que d’un geste de la main le sorcier vient refermer la porte qui le fait toute seule. Les chaises grincent et se décalent, certaines objets tombent de leurs étagères et viennent se fendre sur le sol au sein même de leur vitrine. Plus rien n’est protégé, et tout le reste n’a absolument aucune valeur à ses yeux. C’est cette corne qu’il veut.

« C’est dommage vois-tu… Parce que j’apprécie beaucoup ton Alpha de compagnie. ». Il s’avance, rejoint l’allée et vient pousser une chaise d’un coup de pied. « Loin de moi l’envie de sous-estimer Azar, mais là, vois-tu… Je suis profondément contrarié Akhé. » Et ça se lit sur ses traits fermés, ses lèvres qui ne rient plus ni ne s’amusent. « Si je ne me permets pas de le sous-estimer… ». En à peine quelques pas supplémentaires il arrive à sa hauteur, noir de colère. « Tu as tout intérêt à ne pas me sous-estimer. Moi. Ni mes capacités. ». Sans prévenir, il vient violemment tendre son bras vers elle, comme pour la pousser sauf qu’il ne la touche pas, c’est la magie qui le fait pour lui, à l’image de celle qui a refermé ladite porte. Des années de pratique et des années d’expérience qu’elle ne pourra balayer d’un vulgaire claquement de marteau ! Ethain fulmine, l’observant reculer (ou voler vers l’estrade), soufflée par une sorte de bourrasque invisible.

« Tu voulais danser. Et bien nous allons danser. »


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