Luke, I am your father ... [PV Annabelle]
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 Luke, I am your father ... [PV Annabelle]

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Akhénaton V. Orello

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MessageSujet: Luke, I am your father ... [PV Annabelle]   Luke, I am your father ... [PV Annabelle] Time-m10Mer 29 Juin - 8:37

ENFIN.
Le vent dans ma fourrure. L'humus humide sous mes coussinets. Mes griffes dans le sol. Ma gueule ouverte pour aspirer autant qu'inspirer ce faux goût de liberté retrouvée.

Vingt-huit jours. C'est le temps que J'ai été enfermé. C'est la distance qui sépare l'être du avoir. C'est la fatalité qui Me rattrape chaque mois.
Trois jours. C'est le peu de temps qu'il M'est accordé pour profiter. Pour Me lâcher. Pour Moi chasser.
Quatre heures. C'est ce qu'il Me reste en rab cette fois-ci. C'est le bruit des aiguilles qui avancent inlassablement. C'est le glas qui sonne la fin de la nuit. La fin de la traque. Il Me reste si peu de temps et tellement de choses à faire. A sentir. A goûter. Je ne veux pas que cela termine! Je ne veux pas te rendre ce qui pourtant te revient de droit. C'est à mon tour de te porter. De t'emporter. De t'enivrer. Vois à travers Mes yeux. Sens à travers Ma truffe. Vis à travers Mes pattes. Ceci est pour toi. Ceci est à toi. Aujourd'hui. Demain. Et ce jusqu'à ce que la Mort nous sépare.

Je cours de plus belle. Plus vite. Plus haut. Je zigzague entre les arbres à l'image d'une bête sauvage. Je le suis. Je l'ai toujours été et à jamais le serai. Je sens plus que je ne vois les obstacles. J'aimerais ne plus jamais M'arrêter. Te garder précieusement pour Moi comme tu le fais à Mon égard. T'enfermer dans Mes entrailles et t'emporter à Ma suite. Te faire vivre Ma vie. Te faire survivre Mon agonie. Je ne veux pas y retourner. Pas ce soir. Pas encore. Laisse-Moi courir encore un peu. Je t'en supplie.

Il n'est pas dans tes habitudes de Me laisser rôder seul. Pas depuis ces sept derniers mois en tout cas. Généralement elle court à Mes côtés. Nous nous suivons. Nous nous entretenons mutuellement. Nous nous cherchons. Nous nous trouvons. Elle Me domine. Je claque des dents. Elle mord. Je couine. Mais pas ce soir. Elle a quitté le continent. Elle ne reviendra pas avant plusieurs nuits. Beaucoup trop à ton goût. Jamais assez au mien. Oh détrompe-toi, Je l'aime bien ta copine - beaucoup même - mais elle Me limite dans Mes mouvements. Elle s'accapare une partie trop importante du toi. Moi quand Je veux, Je prends. Et Je prends tout! Tu comprendras dès lors que son absence à Nos côtés cette nuit ne peut que Me ravir. Ne peut que Me stimuler. A aller plus vite. A chercher à t'impressionner. Regarde-Moi. Regarde à travers Moi. Vois tout ce que Je suis en mesure de t'apporter. Respire ce parfum d'indéniable supériorité. Oublie la. Car Moi Je suis là et elle ne l'est pas ...

Tout à coup Mon attention se détache de toi et de ton omniprésence dans Mon esprit malade. Mes sens attrapent une odeur. Une impression. Un impératif. Mon anatomie svelte et musclée change aussitôt sa trajectoire. Je Me déporte vers la droite. Je hume l'air sans jamais M'arrêter. J'engage la poursuite avant même de déterminer l'origine de ce changement abrupte. Non. C'est faux. Je mens. Je sais ce que Je traque. Je sais QUI Je traque.

Cette odeur. Ce souvenir. Je Me devine ricaner. Saliver. Vouloir. Avoir. Les verbes se bousculent dans Mon crâne. Elles tambourinent contre la paroi intérieure. Elles ricochent et prennent en puissance. Mes pensées se flouent, se mélangent, se perdent. Je ne suis bientôt plus que sensation. Emotion. Enivrement. Plusieurs kilomètres nous séparent. Il ne Me faut pourtant que quelques minutes à peine pour la rattraper.

Je Me mets à courir à ses côtés. Je ne la regarde pas. Je n'ose pas. Je sais pertinemment que Je risque de M'y perdre. Alors Je ne fais que la stimuler. L'encourager. A Me faire confiance. A Me suivre. Elle est jeune. Elle ne pourra rien Me refuser. Nous entamons une parade. Elle Me cherche. Là où Moi Je l'avais déjà trouvée. J'en veux plus. Encore. Alors Je l'entraîne bien malgré elle dans un dédale labyrinthique. Je souris. Je revis.

~.~

Une biche. Gracieuse. Majestueuse. Damnée. Condamnée. J'entraine Ma pupille dans une traque commune. La prévision de meurtre M'est aussi enivrante que les préliminaires engagés. Tic tac. Tic tac. Le temps nous rattrape. Les aiguilles Me rattrapent. Non, Je ne veux pas encore céder Ma place! Je n'ai pas terminé! Nous venons à peine de nous retrouver!
Je grogne. Je hurle. Je saute. Mes crocs se plantent dans la jugulaire de l'animal. Un puissant jet de sang vient exploser dans Ma gueule. Je suis shooté à l'adrénaline. Il faut que Je mange. Il faut que Je Nous nourrisse. Vite. La lune se perd déjà dans les nuages. Elle nous fausse compagnie. Elle M'abandonne. Je n'ai pas le temps de la traquer. Je dois encore te mettre en sécurité.

~.~

Tu clignes des paupières. La lumière s'infiltre doucement dans la petite cabane en bois. Le sol est froid, mais sec. J'ai n'ai pas pu faire mieux vu le peu de temps réparti.
Comme à chaque réveil, ta tête est lourde. Ton dos courbaturé. A l'image du Loup qui sommeille désormais en toi, tu t'étires de tout ton long. Tu ravales une grimace de douleur. Tu n'es pas prête à lui accorder une victoire aussi facile. Ta bouche est pâteuse. Des restes de carmin de collent encore à la peau. Tu es nue. Désolée, Je n'ai pas trouvé mieux.

Tu fais craquer ta nuque. Ton regard fait le tour du périmètre. Tu tentes de déterminer où j'ai bien pu Nous déposer. Ton attention se porte sur la carcasse déchiquetée. Tu hausses à peine un sourcil. Tu as déjà vu pire. La dernière fois Je M'étais carrément couché à l'intérieur de la proie. J'avais évidé le corps de ses entrailles avant de M'y nicher. Ne Me demande pas pourquoi, Je ne te répondrai pas.

Pourtant ce n'est pas cet animal là qui t'importe le plus. Ton regard finit par se porter sur l'autre corps. Egalement allongé à même le sol. Nue. Le visage en sang. Encore imprégnée de relents lupins, tu t'en approches à quatre pattes. Etrangement ta gestuelle relève plus du félin que du canin. Je suis intrigué.

Tu te glisses tout au-dessus du corps de la jeune femme. Tu te penches vers l'avant. Tu viens renifler ses cheveux. Dans ton for intérieur, Je jubile. En règle générale il n'y en a jamais qu'une à côté de laquelle tu acceptes de te réveiller.
Un petit coup de tête tout contre son front. Cela pourrait bien apparaître comme attendrissant si la scène ne se prêtait pas à ce point au sourire. Sauras-tu seulement apprécier Mon présent?

Ses yeux s'ouvrent, même si difficilement. Tu accroches tes iris vertigineux aux siens. Vos visages sont tellement proches que J'ai l'étrange impression qu'elle pourrait se noyer dans ton néant.

    - T'es qui toi?


Ton raisonnement relève encore du ressort du loup. Cela implique que la lune ne s'est couchée qu'il y a peu. Je ne peux M'empêcher de sourire à cette constatation. Tu vas encore Me détester. Je le sens.
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MessageSujet: Re: Luke, I am your father ... [PV Annabelle]   Luke, I am your father ... [PV Annabelle] Time-m10Mer 3 Aoû - 0:49

Quelque chose heurta mon visage avec douceur, et me sortit de mon sommeil. Poussant un grognement pour avoir été tirée de mon état léthargique, je me mouvai légèrement sur le sol en esquissant un étirement, tout en gardant les yeux fermés. Mais mon corps était douloureux, comme si j'avais parcourus des kilomètres sans vraiment m'arrêter . Le bruit de la nature, des cris  d'oiseaux aux alentours, vint à mes oreilles, ce qui n'était pas habituel pour moi, vu la localisation de mon appartement loin de la faune. Intriguée, j'ouvris  les yeux avec difficulté  et tombai sur des yeux clairs appartenant à  une inconnue au visage ensanglanté. Ses yeux clairs eurent tendance à me captiver et je l'observais pendant quelques secondes jusqu'à ce que l'odeur de sang et de chair animale me sauta aux narines et j'étais prise entre le haut-le- cœur et être alléchée par ce que pouvait ressentir mes narines, ce qui eut le don me faire flipper quelque peu. Mais la brunette me surplombant recapta toute mon attention en brisant le silence. Elle me demanda d'une manière plutôt brutale qui j'étais, à croire que ça la dérangeait de se montrer un minimum sympathique. Elle pourrait faire un effort. Après tout je n'avais pas demandé à être ici. D'ailleurs je me demandais bien où nous nous trouvions. Gardant la tête collée au sol à cause de la proximité de la demoiselle mais  tournant la tête vers une fenêtre je ne pouvais distinguer que des arbres, comme si une forêt nous entourait. Et en tournant la tête de l'autre côté, je pus apercevoir une carcasse animale, enfin en tout cas ça y ressemblait, pour le peu que je discernais. Où était-je tombée  exactement ? Je me posais de plus de plus la question. Reportant mon regard sur la demoiselle, je me dis qu'il allait bien falloir que je lui réponde, en espérant qu'elle puisse me renseigner sur certaines choses. Je finis donc par apporter une réponse, malgré son air peu rassurant:

« Annabelle...Et toi ? On se trouve on exactement? »

Et accessoirement pourquoi es tu sans vêtements tout comme moi ? Enfin de mon côté je savais le pourquoi du comment. Les derniers souvenirs me revenaient en tête. Une fin de journée dans une cage et des douleurs immenses dans tout le corps, avant le trou noir. Nous étions en période de pleine lune, ce qui voulait dire pour moi, depuis peu, que je me devais de m'enfermer de manière efficace, pour tenter de ne faire de mal à personne. La joie d'être un loup garou, vraiment...Mais visiblement, j'étais sortie de ma cage et cette idée m'angoissait. Est ce que j'avais fait des dégâts ? Des gens étaient-ils morts sur mon passage ? Cette crainte que j'avais depuis que j'avais compris ma nouvelle nature me prenait à la gorge. J'appréhendais le pire, mais je devais me reprendre. Les choses n'étaient peut être pas si mauvaises. J'allais devoir foncer à mon travail pour inspecter les journaux, et croiser les doigts....Enfin encore fallait-il que je trouve de quoi m'habiller étant donné ma tenue d'Eve. Habituellement je gardais des vêtements à proximité, mais c'était un peu fichu là....

Reportant mon attention sur la demoiselle proche de moi, je me rendis compte qu'elle n'était pas si inconnue. Enfin je l'ai déjà croisé quelque part, j'en étais persuadée. Et puis cette sensation bien à elle que je retrouvais en sa présence...Oui notre route s'était déjà croisée, dans des circonstances bien différentes, avec nos habits sur le dos, dans un coin de Paris un peu malfamé. Ce fut rapide mais j'avais compris que quelque chose de louche se passait devant mes yeux. Mais peu importe, j'avais filé très vite. Je ne voulais rien savoir, ne créer de problèmes avec personne,  juste retrouver mon chemin alors que je m'étais égarée dans la capitale. Je n'aurais pas pensé revoir cette fille dans une situation pareille. Le côté un peu positif c'est qu'on se retrouvait un peu à égalité., d'une certaine manière. Ça rendait la situation moins gênante, enfin en théorie. Parce qu'en pratique, malgré le fait que je n'étais pas forcément pudique comme fille, il y avait peut être un peu trop de facteurs inconnus, des questions que je me posais pour être tout à fait sereine dans une situation pareille.

« Dis...Je sais pour quelle raison je me suis retrouvée sans vêtements. Mais quelle est la tienne de raison? T'as eu un gage t’obligeant à te mettre nue et tu t'es perdue ? T'as une différente certaines nuits ? Je suis dans un camp pour naturiste et t'en es une ? »

Je restais immobile, cherchant les réponses dans le regard de l'inconnue. Elle était fascinante tout en étant inquiétante. Puis cette sensation qui ne cessait pas. Je ne savais pas ce que c'était exactement. Mais ça semblait fort.
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MessageSujet: Re: Luke, I am your father ... [PV Annabelle]   Luke, I am your father ... [PV Annabelle] Time-m10Jeu 25 Aoû - 13:18

Elle grogne un peu. Ronchonne de plus belle. Son corps est douleur. Ses souvenirs sont flous. Combien de fois n'avons-Nous pas vécu cette scène? N'ais-Je pas été à l'origine de toute ta frustration? Je Me rappelle, non sans une pointe de nostalgie, de Notre toute première rencontre. De Ma toute première course à travers ce nouveau corps à exploiter. Cette force de la nature. Cette musculature en rien comparable à celle que J'habitais depuis si longtemps. La nuit de Notre rencontre a été, sans contester, Ma plus belle renaissance.

Dès la première lune tu as été vachement encline au partage. Comme si tu l'attendais. Comme si tu M'attendais. Je dois bien avouer que J'en ressens un certain degré de fierté. Aujourd'hui encore J'aspire à te l'arracher. Chaque nuit de Notre partage illicite. Chaque jour de Notre contrat tacite.

La fille - femme? - qui se tient là, juste en dessous de toi, ne semble pas nécessairement partager l'expérience. Son regard te fuit. T'évite. Y décèlerait-il ce que J'ai Moi-même su voir dès le premier soir? Moi qui n’avais de hâte que de le clamer pour Moi. Que de M'en octroyer la seule propriété. Elle lutte. Elle refuse. Dois-Je M'en sentir flatté ou éhonté? Il serait mensonge de confirmer que Je n'aurais su apprécier un peu de concurrence, soit-elle déloyale. Détourne-t-elle son attention par peur ou uniquement par respect? Par crainte ou par provocation gratuite? A travers ton nez qui se rapproche dangereusement de son propre visage, Je tente de déceler les prémisses de ce qui va ou pourrait suivre. Je suis prêt à Me protéger. Je suis aux aguets pour te garder. Mienne un jour, Mienne toujours. Je ne suis pas du genre à partager. Quand bien même il s'agit là de Ma propre progéniture.

Car c'est bien ce qu'elle est. Car c'est bien QUI elle est. Son visage, même si étranger, ne m'est aucunement familier. Son essence Me titille les papilles plus que de raison. Sous Mon influence maladive, tu vas toi-même jusqu'à entrouvrir légèrement les lèvres. Jusqu'à humer le parfum de déjà vu qui entoure cette inconnue. Tu fais abstraction totale de son refus d'obtempérer. Tu ne bouges pas. Continue à la dominer de tout ton long. Quand bien même elle viendrait à te repousser, Nous savons tous deux qu'elle n'a aucune chance de s'échapper. Peut-être est-ce bien pour cela qu'elle semble déjà toute résignée. Cela me désole. Un peu. J'aurais certes pu apprécier à sa juste valeur un semblant de protestation. Un grognement de frustration. Si elle ne décide pas rapidement d'agir, c'est bien de Notre gueule béante que le bruit risque de s'extirper.

Elle finit par parler. Ou du moins, par articuler des mots qui sont censés former une phrase. Une ponctuation. Interrogation. Tu ne relèves toujours pas l'information. Tu te contentes de la jauger. Juger. Surplomber. Je sais que tu aimes ce sentiment de supériorité. Je le sens. C'est le même qui traverse en cet instant bien précis la totalité de Ma propre anatomie décadente. Répugnante.
Même si elle ne voit pas, elle se doit de savoir. De deviner. Et, par déduction simple, d'accepter. Tu ne réponds volontairement pas à ses questions. Non pas par indifférence, mais plutôt par ennui. Son nom, au final, t'importe bien peu. Ce n'était pas vraiment ça le but de ton interrogatoire. Et certainement pas la réponse escomptée. Est-ce qu'elle s'en rend seulement compte? Si oui, cela ne fait que confirmer Mon choix précédent. Si non ... hmm, Je ne préfère pas tâter les pistes d'une telle hypothèse.

Son palpitant commence à s'exciter. Cela reproduit exactement le même effet sur Mes propres sens en pleine exaltation. Elle transpire un peu. Frissonne de plus belle. Une telle proximité. Qui plus est maintenue dans un silence de plomb. La réalité finit par exiger son dû. Elle reporte son attention sur toi. Sur Nous. Je Me demande vaguement si elle Me voit seulement. Si elle discerne la luisance de Mes crocs dans ta bouche. Si Mon reflet se lit dans le fin fond de tes prunelles hypnotisantes. J'ai tellement de questions à lui poser. Tout autant, si pas plus, de vérités à lui arracher. Tu restes pourtant de marbre. Fière. Imperturbable. Comment fais-tu donc pour ne pas te ruer sur elle? De confirmer ton autorité naturelle? De ... Non, tu as raison. Tout cela est superflu. Car déjà acquis de par ta seule prestance. Je reste en admiration silencieuse devant une telle maîtrise de soi. Je Me terre un peu plus dans Mon nichoir. Je Me fais vulgaire figurant. Spectateur. Voyeur.

La mélodie de sa voix reprend de plus belle. Des paroles et encore des paroles. Ne sait-elle donc faire que ça? J'ai envie de grogner. De claquer des dents. De lui arracher un premier couinement. Elle semble ne toujours pas comprendre qui tu es. Ou s'évertuer à patauger dans le nébuleux. Trop tard Ma chérie, pour cela il aurait fallu que jamais tu ne Me croises Moi. Maintenant cesse de caqueter!

    - Pourquoi poser des questions auxquelles tu connais déjà la réponse?


Ta voix continue à être enivrante. Berçante. Elle réduit même le silence au néant. Elle attire irrévocablement toute attention vers elle. Vers toi.

Toi qui ne la relâches toujours pas. Elle tente de ne pas s'en offusquer. De faire abstraction de ta position toujours plus imposante. Je le sais. Je le sens. Peine perdue car déjà toi tu continues à approcher ton visage du sien. Tu contournes légèrement l'angle de ses courbes. Tu viens jusqu'à caresser l'épiderme de sa nuque ensanglantée du bout de ton - Notre - museau. Tu es tentée de goutter. De lécher. Tu n'en fais rien. Du moins, pour l'instant. Un ersatz de ronronnement s'échappe à travers un son guttural. En suis-Je seulement l'instigateur premier? Ou n'est-ce là rien de plus que ton propre consentement muet que Je perçois?

Ta bouche en fièvre vient se poser à l'orée de son oreille captive. Tes vocalises sont murmures. Ton audace est saveur et tremblements.

    - Tu préfères le scénario où je suis perdue ou celui où tu es ma différente?


Tu la cherches. Tu la titilles. Tu n'enivres ouvertement de chacune de ses réactions. Ton corps réagit au sien. A moins que cela ne soit l'inverse. Ce qui serait d'autant plus logique. Je suis persuadé depuis mon for intérieur que tu as le même effet sur tout autrui assez suicidaire que pour croiser ta route. Pourtant, même s'il s'agit là d'un présent que Je te lègue plus que volontiers; Je ne peux réprimer cette pointe de jalousie. Ce soupçon de mauvaise foi. Déjà que Je suis dans l'obligation de te partager avec Dior; hors de question pour Moi d'autoriser l'intrusion par une deuxième.
Je M'apprête à contre-attaquer.

    - Akhénaton.


Trop tard. Le nom tombe. Tu lui décoches un dernier coup de nez. Une caresse volatile. Effleurement éphémère. Déjà tu t'éloignes de sa peau si chaude. De son parfum si fort. Tu te redresses. Laissant la pauvre incomprise aux proies à ses propres démons. Tu commences à te déplacer dans la petite pièce carrée. Peu meublée. A l'abandon au milieu des bois. Heureusement. Avec une telle proie à même tes pieds, Il M'a été bien assez difficile que de la trouver. Que tu le veilles ou non, tu devrais t'en contenter.

Tu contournes la carcasse sans prendre garde aux flaques de sang qui l'entourent. La paume de tes pieds vient s'y écraser. C'est exaltant ... ne trouves-tu pas?
Tu prends halte à proximité de la seule fenêtre et observe les environs si soigneusement choisis par Ma seule volonté.

    - L'aube vient d'arriver. Nous allons pouvoir rentrer.


La nudité n'a jamais été un problème pour toi. Mais qu'est-il d'elle?
Nous nous retournons à l'unisson en sa direction. Attendant patiemment qu'elle se redresse. Et prenne la décision, ou non, de suivre la loi du Talion.
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